Carrefour-Feuilles : manifestation des déplacés

Les déplacés dans les sites d'hébergement ont foulé le macadam ce 19 septembre en vue de dénoncer la passivité de l'État  et  leurs mauvaises conditions de vie dans les camps des déplacés.

A l'avenue Jean Paul II, devant les locaux du lycée du Cent-Cinquantenaire et celui de Marie Jeanne, des dizaines de déplacés du quartier de Carrefour-Feuilles ont manifesté pour faire entendre leurs cris de désespoir face à la situation actuelle.

En premier lieu, ce mouvement a affecté  à la rue Capois et l'avenue Jean Paul II. Les manifestants ont érigé des barricades enflammées après avoir mis des débris tout au long de la route qu'ils ont empruntée.

Arrivés devant l'ambassade de France sise à la Rue Capois, les réfugiés ont placé des pneus enflammés qui ont été retirés par des policiers de l'unité de maintien d'ordre (UDMO). Les protestataires en ont profité pour faire appel aux déplacés qui sont hébergés dans l'espace du Rex théâtre qui apparemment subissent les mêmes sorts qu'eux.

Par ailleurs, dans la tourmente des victimes de l'invasion à Carrefour-Feuilles ont relaté qu'ils sont livrés à eux-mêmes depuis qu'ils sont logés dans les centres d'hébergement. Plus loin, ces derniers ont poursuivi pour dénoncer les autorités étatiques qui ne font rien pour apaiser leurs souffrances.

Par ailleurs, les victimes ont poursuivi le chemin jusque devant le ministère de la Justice et de la sécurité publique (MJSP) là ils ont dénoncé le comportement de la ministre Emmelie Prophète Milcé qui ne s'est jamais prononcée sur le désastre à Carrefour-Feuilles.

" Ils ne font que constater la chute de notre quartier qu'on a lutté pour le rendre profitable pour tous. Cependant, depuis la prise en otage les responsables du gouvernement ne font que garder leur mutisme et même l'institution policière semble être impuissante face aux malfrats" a déclaré l'ancien policier Abelson Gros-Negre qui se dit prêt à tout pour lutter de concert avec les victimes en vue de regagner leur domicile.

De son côté, une jeune dame vêtue d'un t-shirt bleu a critiqué les responsables des organes qui leur ont livré de la nourriture qui les a mis dans un état déplorable. 

" Même manger devient un luxe dans ces centres. Nous voulons juste retourner chez nous et cesser de vivre comme des animaux. À cause de nos problèmes, nous nous trouvons dans une situation de vivre comme des prédateurs puisque nous sommes livrés sans l'aide d'aucun dirigeant au sein de l'État" a conclu la mère de 6 enfants.

En outre, les protestataires ont pénétré sur la cour du lycée Anténor Firmin (LAF) pour demander aux personnes réfugiées dans cet établissement scolaire de renforcer le mouvement de protestation. Depuis l'entrée jusqu'au couloir du LAF une odeur nauséabonde se dégage, malgré ça les citoyens qui beaucoup d'entre eux en compagnie de leurs enfants sont restés dans cette impasse puisqu'ils n'ont nul part où aller ce qu'a relaté l'un d'eux d'un air frustré.

Enfin, ce mouvement de protestation a pris fin à l'avenue Charles Summer par l'un des organisateurs et membre d'un des comités dans les centres d'hébergement. Mécontents par cette décision, les manifestants  ont poursuivi le mouvement en bloquant l'accès à l'avenue Jean Paul II où ils ont dressé une barricade enflammée et lancé des pierres contre certains véhicules.

 

Veron Arnault

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES