Carrefour-Feuilles, Nazon, Solino: les cris des déplacés

Depuis les nouvelles attaques des malfrats surtout à Carrefour-Feuilles, Nazon, Solino et autres, le nombre de personnes déplacées ne cesse de grossir les rangs dans centres d'hébergement. Selon les données de la Protection civile, un total de 1115 a été recensé dans le seul centre logé dans les locaux de l'École nationale Caroline Chauveau.

La terreur répandue presque à chaque coin dans l'arrondissement de Port-au-Prince est l'une des causes principales de l'abandon de plusieurs centaines de maisons par des résidents de Carrefour-Feuilles, de Tabarre, de Nazon et autres quartiers envahis par des malfrats.

Terrifié par des bandits plusieurs milliers de personnes ont pris refuge dans des centres éducatifs et autres espaces publics.  Parmi ces abris, l'espace de l'École nationale Caroline Chauveau a allongé la liste surtout avec 1115 réfugiés  parmi eux des 170 mineurs, dont 83 garçons et 87 filles pour un total de 223 familles, selon des données  de la protection civile.

Ces déplacés ont eu le soutien de quelques organisations comme l'OIM, le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), la structure Initiative pour le développement des jeunes (IDEJEN), la protection civile (PC), a relaté Wilson Brice, l'un des représentants de la protection civile  à Port-au-Prince.

« Depuis notre arrivée sur le terrain, on a fait le constat de la quantité de déplacés qui se sont logés provisoirement dans cet établissement. En premier lieu, nous leur avons procuré des assistances médicales, psychosociales, nutritives et autres. Malgré l'accompagnement de quelques instances, cela reste insuffisant pour répondre aux besoins ces personnes  dont le nombre augmente de jours en jours», a poursuivi le responsable qui a ensuite fait savoir que la protection civile de concert avec le MSPP mettra un poste de santé dans cet espace, le 18 septembre 2023.

De leur côté, les réfugiés disent tenir le coup malgré que les conditions ne soient pas réunies, ils se serrent les coudes pour surmonter ce moment difficile. « Nous avons beaucoup de problèmes. Nous n'avons rien pour nous allonger à  part quelques draps et des serviettes qu'on a pu sauver au moment de l'invasion des nos quartiers par des bandits»

Pour Stevy Wonder Jean, directeur de l'école communautaire de la Savane Pistache, tout n'est que galère. Avec son enfant handicapé, il se dit livré à lui-même, malgré que ce dernier ait lancé des messages de détresse, il n'a eu aucun retour.

Cependant, il dit espérer qu'un sauveur sera venu  à sa rencontre afin de lui fournir de quoi pour soigner son enfant et puis aller vivre ailleurs avec sa femme et sa fille de 13 ans. Parallèlement, d'autres déplacés rencontrés dans ce centre ont sévèrement critiqué le gouvernement qui ne soucie pas d'eux..

 

Veron Arnault

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