Les migrants haïtiens continuent d'être massivement expulsés de la République dominicaine, selon le GARR

Le Groupe d'Appui aux rapatriés et réfugiés dit avoir recensé dans son dernier rapport sur les activités migratoires entre Haïti et la République dominicaine, 49 540 migrants haïtiens, pour le mois d'août, parmi ces chiffres figurent 1 223 femmes enceintes et 2 105 mineurs non accompagnés. Dans cette perspective, le GARR invite les autorités concernées à prendre des dispositions pour protéger le droit et la dignité des migrants haïtiens.

Pour le mois d'août, les rapatriements forcés se sont multipliés. Le dernier bilan du GARR fait de 23 810 personnes rapatriées, 21 590 citoyens haïtiens refoulés et 4 140 retours spontanés. De ce nombre figure 27 150 hommes, 14 555 femmes dont 1 223 gestantes, 4 186 petits garçons et 3 659 filles parmi lesquels on dénombre 2 105 non accompagnés.

L'organisme de défense des droits des migrants a fait remarquer qu'au moment des expulsions, les groupes les plus vulnérables, notamment les femmes en situation de grossesse, les personnes en âge avancé ( les vieillards), ainsi que les mineurs font objet d'une persécution particulièrement brutale de la part des soldats dominicains qui les ont traqués et pourchassés.

Le responsable de communication et plaidoyer de GARR, Sam Guillaume, rappelle que les actes de violences inouïes dans les quartiers de la capitale haïtienne avec la présence des civils armés qui sèment la terreur occasionnent la fuite de ces compatriotes en territoire voisin, malgré le fait que leurs droits sont constamment violés et que leur dignité se fait piétiner par des actions révoltantes qui suscitent de l'indignation.

Il souligne que les migrants haïtiens sont victimes d'exploitation, en plus d'être soumis à de mauvais traitements, de violences physiques et de viols collectifs pour la plupart des femmes. «Ils sont souvent privés des droits les plus élémentaires tels que l'accès aux soins médicaux, aux opportunités d'emploi décent et à l'éducation. L'expulsion des Haïtiens connait un pic très élevé depuis novembre 2022 et les chiffres ne cessent de grossir à chaque rapport», a précisé Sam Guillaume.

Le Groupe d'appui aux rapatriés et réfugiés estime qu'il est de plus en plus urgent pour le gouvernement haïtien de créer des conditions de vie favorables aux Haïtiens, d'entreprendre des mesures concrètes pour freiner l'émigration des citoyens, mais aussi d'entamer des démarches diplomatiques pour mettre un terme aux rapatriements forcés, en garantissant le respect des droits des Haïtiens.

 

Sheelove Semexant 

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