Carrefour-Feuilles en ruine

Comme une véritable ruine de guerre, Carrefour-Feuilles n'existe que de nom. Des localités comme Savane Pistache, Impasse Eddy, Carrefour Saeh, Morne Nelyo, ruelle Rigaud, Tunnel, avenue Muller et autres sont complètement désertées à la suite des multiples attaques des bandits ayant contraint les riverains à vider les lieux.

Lors d'une visite effectuée par une équipe de la Radio Télé Pacific et du journal Le National dans la zone de Carrefour-Feuille, le constat est accablant. Ce quartier populeux est dépeuplé à un point tel qu'on a l'impression de circuler dans un désert. De la rue Capois à la rue Cadet Jérémie,  tout n'est que suspense et peur. Pour cause, les malfrats ont continué à opérer dans la zone. Bon nombre de quartiers ont été abandonnés. C'est le cas de l'Avenue Magloire Ambroise prolongée où les citoyens ont fui leur domicile, impasse Eddy, Tunnel, Fouchard, l'entrée de la route des Dalles et autres axes contrôlés par les malfrats ont été vidés par les résidents. 

 Malgré la présence de la police, cela n'a pas empêché les bandits de poursuivre leurs basses œuvres. Ce 13 septembre, on a pu constater un tas de flammes en provenance des maisons qui brulent non loin de l'église Wesleyenne. En effet, quelques personnes rencontrées à la rue Cadet Jérémie constatant les dégâts des hommes armés, ont sévèrement critiqué les autorités à la de l'État qui n'ont rien fait pour contrôler la situation.

Plus loin, ils ont précisé que les gangsters n'ont pas cessé d'assauter d'autres zones qui sont apparemment vides. Ces citoyens en ont profité pour dénoncer la passivité des policiers à bord de leur char blindé prétendant qu'ils sont là pour opérer tandis que les hommes lourdement armés continuent leurs exactions sans s'inquiéter.

«De temps en temps les malfrats tentent de nous envahir, mais des policiers les ont repoussés à plusieurs reprises. Le 12 septembre, 3 jeunes membres d'un gang ont fait leur apparition à la rue André Malou qui à une vingtaine mètre de nous, ils ont été chassés " a déclaré un citoyen assis sur une table abandonnée par une commerçante qui actuellement se trouve dans un centre d'hébergement.

 

Veron Arnault

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