Le BAI appelle à une résistance populaire et exige l’indemnisation pour les victimes du choléra

ASSISTANCE MILITAIRE

Les responsables du Bureau des avocats internationaux, du MOLEGHAF et d’Asovic condamnent la décision du gouvernement d’Ariel Henry de solliciter une intervention des forces étrangères en Haïti. Parallèlement, ils ont critiqué, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 12 octobre 2022, la passivité du gouvernement en place face à la résurgence de l’épidémie du choléra dans le pays, et appellent les autorités concernées d’intervenir en toute urgence dans les centres carcéraux afin d’éviter que les prisonniers soient victimes davantage.

Les responsables du Bureau des avocats internationaux, du MOLEGHAF et d’Asovic condamnent la décision du gouvernement d’Ariel Henry de solliciter une intervention des forces étrangères en Haïti. Parallèlement, ils ont critiqué, lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 12 octobre 2022, la passivité du gouvernement en place face à la résurgence de l’épidémie du choléra dans le pays, et appellent les autorités concernées d’intervenir en toute urgence dans les centres carcéraux afin d’éviter que les prisonniers soient victimes davantage.

 

 

En effet, la résurgence de l’épidémie du choléra intervient dans un contexte de crise humanitaire et politique aiguë en Haïti, où les bandes armées ont bloqué l’accès au plus grand terminal de carburant du pays, ce qui oblige les hôpitaux à fermer leurs portes en limitant aussi l’accès à l’eau potable à la nourriture à travers les départements du pays.

 

 

À ce propos, le coordonnateur général du Bureau des avocats internationaux, Mario Joseph, a fait savoir que les autorités sanitaires ont fait état de sept décès et de nombreux cas d’hospitalisation en ce qui a trait à l’épidémie du choléra, pourtant l’Organisation mondiale de la santé ( OMS) a averti que le véritable bilan des décès dus au choléra est probablement déjà beaucoup plus élevé et continuera probablement à augmenter dans le pays.

 

 

En sus, il a tenu à déclarer, lors de son intervention en ce mercredi 12 octobre 2022, que le refus de l’ONU de tenir sa promesse d’investir quatre cents millions de dollars pour lutter contre l’épidémie qu’elle a apportée en Haïti a permis à la maladie de menacer à nouveau les Haïtiens. « L’ONU a aussi refusé de respecter son obligation légale de fournir des réparations aux victimes, en laissant les familles haïtiennes et les communautés profondément vulnérables à de nouveaux chocs et de nouvelles épidémies. Nous nous en souvenons qu’en janvier 2022, les Nations unies ont complimenté Haïti qui a maté le choléra après trois ans sans enregistrement de nouveaux cas », a expliqué le défenseur des droits humains, Me Mario Joseph.

 

 

L’ONU était censée instaurer un État de droit en Haïti, mais au lieu de cela, elle a laissé un héritage d’impunité, a ajouté le responsable du Bureau des avocats internationaux qui appelle ladite organisation à agir dans l’immédiat conformément à ses principes en matière des droits humains pour endiguer cette épidémie de choléra dans le pays.

 

 

La réapparition de l’épidémie du choléra en Haïti est également un rappel brutal des coûts d’une intervention internationale non responsable en Haïti et intervient alors que certains, principalement à l’extérieur du pays, ont appelé à une intervention militaire pour répondre à la crise politique et d’insécurité qui s’aggrave », a-t-il martelé.

 

 

Concurremment, Me Mario Joseph a dénoncé la situation inhumaine dans laquelle pataugent les prisonniers dans les différents centres carcéraux du pays. Il demande aux autorités concernées d’aller jeter un coup d’œil dans les prisons pour empêcher que les détenus soient davantage victimes du choléra et d’autres épidémies.

 

 

Pour sa part le coordonnateur général du Mouvement de liberté d’égalité des Haïtiens pour la  fraternité ( MOLEGHAF), David Oxygène, dit condamner rigoureusement la décision du Premier ministre Ariel Henry et de son gouvernement. Il appelle la population haïtienne à résister contre les manœuvres du pouvoir en place concernant la venue de l’internationale. 

 

 

«  Ils vont à nouveau venir piller notre pays. C’est ce qu’ils savent mieux faire. L’appel à une assistance militaire internationale est largement rejeté par les Haïtiens. Ils ont noté que les dernières interventions des forces étrangères dans le pays ont été un échec coûteux et meurtrier qui n’ont pas non plus apporté de solution durable », a lancé le militant lors de son intervention à ladite conférence dans les locaux du BAI.

 

 

Pour apporter la stabilité en Haïti, la communauté internationale doit se retirer de la politique haïtienne et remplir son rôle humanitaire ». Une déclaration de Brian Concannon, directeur exécutif de l’Institut pour la justice et la démocratie en Haïti rapporté par Me Mario Joseph, lors de cette conférence de presse ce 12 octobre 2022.

 

 

Vladimir Predvil 

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