Quelle nécessité pour les femmes de participer dans le processus du changement en Haïti?

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La Commission d'équité des genres de Nou konsyan a consacré la journée du 8 mars ( la Journée internationale des droits des femmes), à la réflexion autour de la nécessité, pour les femmes haïtiennes, de participer dans le processus de changement tant sur le plan social, économique et politique. Par ailleurs, les responsables de la structure invitent, les autorités de l'État et la population, au respect des droits et à l'établissement d'un climat de sécurité pour la reprise normale des activités dans le pays.

« L' égalité aujourd'hui pour un avenir durable » est ce thème qui a été retenu pour faire progresser les idées entre les sexes dans le contexte de la crise climatique et de la réduction des risques des catastrophes, a precisé le bureau des Nations unies. 

 

Cependant, la plateforme « Nou konsyan », par le biais de sa Commission d'équité des genres, a considéré cette journée pour présenter une conférence de presse et exposer la nécessité pour les femmes haïtiennes, particulièrement, de participer dans le processus de changement à l'intérieur des sociétés tant sur le plan social, économique et politique.

 

Selon, Naphtanie Periclès, militante pour le respect des droits de la femme au sein de cette structure (Nou konsyan), « dans le milieu haïtien, les femmes jouent un grand rôle dans l'économie du pays. Elles sont plus de 67% qui participent dans les activités économiques dans le secteur informel. Dans l'agriculture, elles représentent plus de 30% et malgré ces efforts, les femmes sont encore comptées parmi les plus pauvres de la société. Sur la scène politique, il y a une absence totale des femmes sur le terrain. Chez nous, les femmes sont discriminées, elles mènent une vie dure, malgré les avantages que leur offre la Constitution haïtienne qui garantit, dans ses lois,  le pouvoir à la liberté de travail à tous », a-t-elle martelé! 

 

Par ailleurs, suite à la situation difficile que confrontent les femmes dans la société, Naphtanie affirme qu'il est un impératif, actuellement, que toutes les couches de la vie nationale puissent comprendre la nécessité d'accorder aux femmes l'exercice de leurs droits civiques et politiques. Pour la militante, cette journée du 8 mars doit être considérée comme une journée d'observation sur les droits de l'homme, plus principalement sur celle que l'on doit garantir aux femmes. « Il faut jeter un regard particulier sur l'ensemble des femmes qui sont condamnées à mener une vie difficile, leurs places dans la politique et dans la vie sociale », a-t-elle révélé. Ainsi, de toutes les couches confondues, on ne doit pas seulement prévoir ou estimer une égalité avec le sexe opposé, il faut le voir,a-t-elle poursuivi!

 

De son côté, René Marie Carmela a révélé qu'en Haïti il y a de grands obstacles dans le quotidien des femmes, surtout avec la montée de l'insécurité. « Non seulement la société ne leur accorde pas de grandes opportunités; mais aujourd'hui,  elles font face à l' insécurité: elles sont kidnappées, violées, maltraitées et martyrisées... »

 

En ce sens, René Marie Carmela dénonce l’irresponsabilité de l'État vis-à-vis l'insécurité dans le pays. "A Martissant, les femmes sont obligées de ne pas se risquer la voie publique ; au Centre-ville,  elles sont encore limitées dans leurs différentes activités économiques. Néanmoins, à travers tout le pays, les femmes souffrent de la mauvaise gestion du pays. 

 

Ainsi, il convient à tous de respecter le droit des femmes en tant que personne, mais aussi, il est obligatoire d'instaurer dans le pays un climat de paix pour faciliter la libre circulation des biens et des services. 

 

Donc, la plateforme « Nou konsyan » invite toutes les femmes conséquentes du pays à un rassemblement par-devant le ministère de la Justice et de la Securité publique (MJSP), le jeudi 10 mars prochain, pour réclamer de meilleurs traitements pour les femmes et exiger l'établissement de la sécurité dans le pays.

 

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