Le Barreau de Port-au-Prince appelle au respect des droits des femmes

À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, commémorée ce 8 mars autour du thème « égalité de sexe pour un développement durable », le Barreau de Port-au-Prince a organisé un atelier de réflexion sous le sous-thème « Pour une égalité effective entre les sexes devant la loi ». L'objectif, selon les organisateurs, est de sensibiliser et d'identifier les obstacles, notamment dans les textes lois de la République, dont la compréhension n'est pas évidente et/ou qui ne favorisent pas l'égalité de genre.

La Journée internationale des droits des femmes, officialisée par les Nations unies en 1977 et célébrée dans de nombreux pays à travers le monde le 8 mars, est une occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Cette journée est généralement marquée par de nombreux événements et manifestations à travers le monde, pour fêter les victoires et les acquis en matière de droits des femmes, mais aussi pour faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.


La bâtonnière de l'Ordre des avocats de Port-au-Prince, Marie Suzy Legros, a mis l'emphase, dans son intervention, sur les luttes menées par nombre de femmes à travers le monde pour permettre la gente féminine obtenir certains droits. La bâtonnière a également souligné, les actes posés par des femmes en Haïti au cours des batailles pour l'indépendance, au profit de l'émergence féminine.


Toutefois, Me Legros estime qu'il reste encore beaucoup à faire pour aboutir à l'égalité homme et femme dans la société haïtienne largement dominée par les hommes. L'avocate en a profité pour procéder à la présentation de la Commission des femmes avocates mise sur pied pour mieux adresser les problèmes que confrontent les femmes. Les commissaires auront, entre autres, comme mission de promouvoir l'égalité de genre.



La présidente de cette nouvelle structure, Me Gemma Anglade, dit croire qu'il y a lieu de célébrer en cette journée, car, dit-elle, beaucoup d’acquis ont été obtenus dans les combats menés par des femmes dans le passé. Toutefois, elle déplore de la discrimination dont les femmes sont souvent l'objet dans la société également dans l'appareil judiciaire.



Mais, Me Anglade reconnaît également que beaucoup reste à faire. Elle promet de s'évertuer à remplir convenablement les tâches qui lui ont été confiées. Elle annonce un ensemble de programmes visant la promotion de la femme. Des séminaires sur le leadership, des cours d'art oratoire et autres, seront organisés à l’intention des femmes de droit .



Candie Jean Baptiste, une étudiante en sciences juridiques qui participait à cette activité, condamne le machisme, dit-elle, qui caractérise le fonctionnement de la société haïtienne. Selon elle, les hommes sont avantagés par rapport aux femmes dans de nombreux domaines d'affaires, spécialement dans les postes de décision.



Elle plaide en faveur d'un changement de paradigme en ce qui concerne la manière de considérer la femme dans le pays. Elle revendique le droit qu'ont les femmes de disposer de leur corps à leur guise. L'étudiante en 3e année de droit promet de s'impliquer davantage pour le respect des droits de la femme dans la société haïtienne.

 

Esdra Jeudy

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