Pourquoi je vous le dis ? je vous laisse déguster ce petit résumé du premier chapitre du livre.
Une vision simplifiée pour la décentralisation, tel est l’intitulé de cet ouvrage écrit par Me Vodray Louis, Avocat et Doctorant en Droit Pénal. Après avoir feuilleté la première partie de ce fameux ouvrage , pour ne pas ainsi dire , ce chef-d’œuvre, j’ai pu constater que l’auteur a fait un travail extraordinaire en commençant par envisager, dans un contexte historico-institutionnel, les différents bouleversements liés aux problèmes socio-politiques, de stabilité et d’instabilité politique chronique au fil de l’histoire qu’ a connu l’évolution de la gouvernance locale que l’on pourrait , à première Vue, considérer comme le moteur de toute décentralisation. De la post-indépendance et à nos jours, les dirigeants du pays n’arrivent pas à pouvoir harmoniser les pouvoirs centraux avec la gouvernance locale. Ceci se temoigne par la simple volonté de maintenir un contrôle sur tout le territoire et de faire un pouvoir centrocrate non inclusif afin de priver les dirigeants régionaux de tout processus ou pouvoirs décisionnels. Cette attitude historique est issue ou est héritée des pratiques administratives de l’époque coloniale, dit l’auteur.
Me Louis poursuit pour dire que des tentatives d’’introduire des éléments de décentralisation ont été faites dans différentes périodes de notre histoire du Peuple mais les différents coup(s) d’Etat , d’instabilité politique, les régimes autocratiques et les crises économiques successives qui ont gangrené le Pays , ont eu un impact monstrueux sur la capacité de l’Etat à instaurer une gouvernance locale et une décentralisation du pouvoir et à laisser place à des systèmes hybrides où l’autonomie des entités locales est contrôlée par une centralisation excessive du pouvoir exécutif.
L’auteur milite pour une refonte dans les affaires administratives en vue de permettre aux autorités locales d’exercer leur propre pouvoir et dit de se servir des bouleversements politiques, de la corruption, d’instabilité politique, la faiblesse des institutions entravant , depuis la naissance de ce nouvel Etat, l’évolution de la gouvernance locale pour pouvoir appréhender les défis actuels en matière de gouvernance en vue d’envisager des réformes susceptibles de favoriser une grande décentralisation et une gestion plus efficace des affaires locales pour nous sortir de ce modèle centrocrate du pouvoir.
Cette centralisation constitue une mamelle pour les élites corrompues qui profitent de cette concentration du pouvoir pour s’enrichir et pour enrichir leur famille et leurs amis. Il est temps de cesser de faire Port-au-Prince la centralisation du pouvoir institutionnel là où toutes les décisions généralement quelconque sont prises, entravant le fonctionnement efficace de l’Etat. Pour cela , il faut déport-au-Princiser le pouvoir en donnant plus de pouvoir aux autorités locales en vue réduire les inégalités régionales.
La réticence à décentraliser le pays et à démocratiser les processus décisionnels semble être motivée par le désir de maintenir ce statu quo profitable à quelques-uns au détriment du bien-être général de la population et du développement national.
L’auteur parle des rôles des Partenariats Privés-Publics (PPP), de la Diaspora, des citoyens, de l’Education, des initiatives économiques, l’engagement et participation communautaire, etc., dans la décentralisation.
Donc, la décentralisation et la déconcentration sont une nécessite et un impératif pour le développement du pays. Elles devraient être les verbes à conjuguer au présent et au futur, dit-il.
Espérant que ce résumé a été bien dégusté.
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CHERISSON SALOMON, Avocat
Montréal, le 23 janvier 2025
