Ansy Dérose chante sa vie dans «Mon existence»

Vingt sept  ans après sa mort , le chanteur Ansy Dérose continue de vivre dans le cœur de ses fans et sa musique qui tourne en boucle dans les stations de radio est  encore gravée quelque part dans nos vies. Bien avant sa mort , terrassé par un cancer du Colon le 17 janvier 1998, Ansy Dérose ,chanteur,  poète, et compositeur avait chanté sa vie dans le morceau “Mon existence” figuré  sur l'un de ses albums et repris sur son disque:  “ Les titres d’ or”..Dans un texte poétique  teinté de son vécu et mêlé de mélodies simples , la chanson invite à la réflexion et s’interroge sur le sens de l’existence du chanteur.

Dans la chanson “ Mon existence” Ansy Dérose se confie sur sa vision de la vie. Portrait intime, original et d’une grande sensibilité , le texte ébauche l’état des lieux émotionnel du chanteur. Il raconte ce qui peut être son existence . Sa vie. La vie. Et dit comment il passe ses journées, malgré les incompréhensions des autres , dans le confort d'un amour qui ne cherche qu’à aider , aimer et partager. Penché sur sa guitare , il s’imagine dans cette vie passager solitaire et cherche des cœurs pour confier ses peines. Dans le silence de ce texte, Ansy Dérose dit ses désirs, ses plaisirs, ses tourments , sa sagesse ,bref une odyssée intime dans le dédale de sa vie marquée par les blessures,  les efforts, les incertitudes et les doutes. On dirait que toute la vie du chanteur pareille  à un poème ou quelque chose d’ à peu près est passée dans le texte. Car les chansons racontent souvent la vie de ceux qui les écrivent. Le National propose à ses lecteurs l’intégralité  du texte de la chanson :  «Mon existence» dans le but de commémorer les vingt sept ans de la mort de Ansy Dérose

«Mon existence est un poème

Jamais écrit, jamais connu

Et quand le monde croit

Que je suis un bohème

Comme on se trompe sur ma vie

Je travaille pour moi

Et je me donne aux autres

On ne me comprend pas

On se joue de ma tête

Mais je ne m′en fais pas

Comme un enfant docile

Qui ne raconte point sa peine

Le soir venu sur ma guitare

Je joue mon âme et ma journée

Journée de sueur et de poussière

Sous le soleil et dans les fers

Mais malgré tout, je n’ai le droit

Ni d′aimer, ni d’être aimé

On jase, on dit n’importe quoi

Pour me gâcher le temps des fleurs

Mon existence est un mystère

Que chacun veut percer

En me perçant le cœur

Impénétrable, insaisissable

Je les regarde et je souris

Je suis déjà blessé,

Je ne crains pas le glaive

J′ai vu couler mon sang

Et mourir de beaux rêves

Mais mon âme pourtant

N′a point mis bas les armes

Je lutte encore avec amour

Mon existence est un mystère».

 

Schultz Laurent Junior

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