La Soupe Joumon (soupe au giraumon ou soupe de l’Indépendance) d’Haïti : déjà trois (3) ans d’inscription sur la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Un acquis sans pareil

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Introduction

La liste représentative du patrimoine culturel immatériel est une préstigieuse liste établie par l’Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) dans le cadre de la Convention pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel adoptée en 2003. Elle constitue l’une des instruments internationaux de mise en valeur des biens culturels qui démontre la diversité de ce type de patrimoine et qui permet de prendre davantage conscience de son importance. Elle est essentielle pour la préservation du patrimoine culturel, en impliquant activement les communautés locales dans la protection et la transmission de leurs traditions.

 

 

 

Ce lundi 16 décembre 2024 marque déjà 3 ans depuis l’inscription de la traditionnelle Soupe Joumou d’Haïti sur la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l’humanité. C’est un acquis sans pareil. En effet, lors de la 16ème session tenue du 13 au 18 décembre 2021 du Comité Intergouvernemental pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel, l’UNESCO a décidé d’inscrire la Soupe Joumou, référent identitaire haïtien, au Patrimoine Immatériel Culturel de l’humanité, reconnaissant ainsi son rôle culturel et symbolique pour le peuple haïtien mais aussi sa valeur exceptionnelle universelle (UNESCO. 2021). La décision a statué sur la nomination # 01853 de cet élément emblématique au terme de l’analyse de 48 autres dossiers de candidature de cette catégorie (UNESCO, 2021).

 

 

 

Au regard de mon parcours et de mon engagement dans des projets de recherche sur le patrimoine en Haïti, j’estime qu’il est de mon devoir d’apporter un éclairage théorique et technique concernant l’inscription de la Soupe Joumou sur la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’humanité.Au fait, étant un spécialiste du domaine, j’ai été impliqué bien avant 2010 comme membre de l’équipe de recherche du projet d’Inventaire du Patrimoine Culturel Immatériel d’Haïti (IPMIH). En 2012, j’ai participé à la mise en place du Programme National d’Inventaire du Patrimoine Culturel (PRONIPAC) au Ministère de la Culture et de la Communication (MCC). En tant qu’enseignant-chercheur sur le patrimoine culturel matériel et immatériel d’Haïti depuis 2012, j’ai soutenu le dossier par une lettre de consentement libre et éclairé en 2021. De plus, j’occupe depuis 2022 le poste de Coordonnateur / Titulaire de la Chaire UNESCO en Histoire et Patrimoine de l’Université d’État d’Haïti (CUHP-UEH). Ainsi, ma démarche ne vise pas à engager un débat stérile et non avenu, mais plutôt de proposer une introduction essentielle à l’éducation au patrimoine, de rappeler la définition et l’évolution du concept, d‘identifier les types et les critères de sélection d’un bien sur les listes du patrimoine de  l’humanité et de faire l’historique du processus de classement de la Soupe Joumon sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel pour aboutir à l’importance de cette reconnaissance internationale pour Haïti et pour les haïtiens.

 

  1. Qu’est ce que le patrimoine?

 

 

 

Au prime abord, il convient de définir ce que c’est que le patrimoine car la notion de patrimoine (Heritage en anglais) a donné lieu à de nombreuses réflexions de la part de chercheurs, penseurs, praticiens et spécialistes du domaine portant sur ce qui est patrimoine? Ce qui ne l’est pas ? Pour qui il l’est? et surtout quoi faire avec? Je dois nécessairement revenir sur le sens étymologique le plus commun de ce concept qui renvoie à « pater » (du grec) ou à « patrimonium » (du latin) qui signifie :  “bien ou héritage” qui descend, suivant la loi, des pères et des mères à leurs enfants. Si le mot patrimoine a traversé le temps depuis l'Antiquité, ce terme en est venu à désigner, par extension « les biens de l’Église, les biens de la couronne puis, au XVIIIe siècle, les biens de signification et de valeurs nationales d’une part, universelles de l’autre [patrimoine local, national, ou patrimoine mondial] » (Merlin et Choay. 2010). Dans son acceptation actuelle, le concept de patrimoine est très moderne puisqu’il a pris naissance au XIXe siècle et a largement évolué au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Aujourd’hui, le patrimoine devient un concept intégrateur en lien aux identités des peuples (Poulot. 1998, 2008, 2009). Ce concept a évolué et évolue encore, aux grès des communautés, des groupes et des politiques publiques en matière de conservation, de mise en valeur et d'interprétation du patrimoine (Demesvar. 2015). Ainsi, le patrimoine a si grandement évolué qu’il est devenu une discipline scientifique rattachée aux sciences sociales et humaines. Ceci étant dit, le patrimoine n’est plus l'apanage de n’importe qui. Il faut être spécialiste de la discipline pour avoir son jargon, connaître ses principes et méthodes. En effet, auteur du livre célèbre Les Sciences du Patrimoine, : identifier, conserver, restaurer, Jean-Pierre Mohen précise que « le patrimoine représente tout bien reçu par héritage de ses ascendants de la famille biologique, ou ascendants de la vaste famille nationale » (Mohen. 1999). Pour lui, « le Patrimoine est un présent du passé ». D’où son importance en tant que bien commun, qui appartient à tous et don’t chacun a un devoir et une responsabilité de le protéger ou de le conserver, pour transmettre ses valeurs aux générations actuelles et futures. Le patrimoine devient un marqueur identitaire et de fierté don’t l’appropriation et la transmission sont indispensables.

 

 

 

Pour André Desvallées, auteur d’un superbe ouvrage intitulé À l’origine du mot patrimoine, « le patrimoine réfère à l’ensemble de tous les biens qui ont des valeurs, qu’ils soient naturels ou créés par l’homme, matériels ou immatériels, sans limite de temps ni de lieu, qu’ils soient simplement héritiers des ancêtres, des générations antérieures ou réunis et conservés pour être transmis aux descendants, c’est-à-dire aux générations futures » (Desvallées. 1998). Cela réunit tout bien ou héritage que l’on reçoit des parents, de ses grands-parents (dans un contexte familial) ou de ses ancêtres (dans un contexte communautaire). Cependant, même le patrimoine fait référence aux biens et héritages laissés par les pères, autrement les hommes, pris comme étant les ancêtres dans une conception de société patriarcale à prédominance de pères, des hommes, de sexe masculin, par opposition à cette conception, une nouvelle tendance s’est dessinée pour évoquer le concept de Matrimoine (du latin matrimonium) qui signifie l’héritage et les biens par des femmes à leurs descendances. Lié aux mouvements de libération des droits et de l’égalité des femmes, le concept de Matrimoine s’est forgé pour marquer le début des luttes pour la présence et la puissance des femmes en tant qu’acteurs ou actrices de la société. Que l’on parle de patrimoine ou de matrimoine, cela réfère à un héritage légué par la culture. Ce sont les biens culturels d’un peuple donné.

 

 

 

De leurs côtés, Jean-Pierre Babelon et André Chastel, qui ont réalisé un important ouvrage publié en 1994 sur la notion du patrimoine, pensent que cette notion peut avoir plusieurs connotations; ils en identifient quatre : étymologique, juridique, économique et génétique. Selon ces auteurs, « le patrimoine au sens où on l’entend aujourd’hui dans le langage officiel et dans l’usage commun, est une notion toute récente, qui couvre de façon nécessairement vague tous les biens, tous les trésors du passé. En fait, cette notion comporte un certain nombre de couches superposées » (Babelon et Chastel. 1994).

 

Dans son Allégorie du patrimoine, Françoise Choay quant à elle croit que la question de la conservation des patrimoines a été au cœur des réflexions qui ont donné naissance, au XIXe siècle, aux concepts de « monument » qui s’est vu graduellement remplacé par celui de « patrimoine ». Pour l’auteur, « placer le patrimoine historique bâti au cœur d’une réflexion sur le destin des sociétés actuelles, c’est tenter par conséquent, d’évaluer les motivations, revendiquées, avouées, tacites ou ignorées, qui sous-tendent aujourd’hui les conduites patrimoniales » (Choay. 1992). Quand on parle de patrimoine, cela ne fait plus uniquement référence à des monuments ou aux bâtis mais à une catégorie : le patrimoine immobilier. L’éclatement du concept a été remarqué par Olivier Poisson qui ne s’étonne pas de dire que : « Tout est potentiellement patrimoine parce que tout est chargé de sens, parce que tout a été construit, aménagé, ouvragé, repris, modernisé, refait selon des valeurs humaines qui sont susceptibles, aussi, d’être les nôtres. Le passé est mort, et ne subsiste que dans notre esprit. Seule notre mémoire le fait vivre, attachées l’une et l’autre à des lieux, à des objets, à des œuvres qui restent sous nos yeux et qui les interrogent. » (Poisson. 2008). Ainsi, comme le souligne Pierre Nora, “Tout est patrimoine”, autrement dit tout objet ou bien reçu de la nature ou par héritage des parents ou ancêtres est susceptible de devenir patrimoine à condition de passer par un processus social, politique et idéologique que l’on appelle la patrimonialisation qui s’opère en fonction d’un ensemble de critères plus ou moins objectifs (Nora. 1997) définis par des autorités (intellectuelles, politiques et sociales) légitimées et endossées par les communautés.

 

Comme le demande Barou, « que patrimonialiser, pour qui et pourquoi? » (Barou. 2009). Les recherches multidisciplinaires visant à comprendre comment les communautés accordent, elles-mêmes, des valeurs locales à leur patrimoine se sont multipliées depuis la fin des années 1980. Parmi ces recherches se distinguent les travaux de Herb Stovel (Stovel et al. 1991), de Randall Mason (Mason et al. 2000); de Laurajane Smith (Smith. 2006). Elles permettent de conclure qu’une communauté soit fière de son patrimoine est une excellente chose, en soi. Mais que cette fierté soit validée, acceptée et endossée par le reste de l’humanité est encore mieux (Poisson. 2009). Un excellent livre de référence sur le patrimoine culturel immatériel (PCI) est celui paru sous la direction de Marie Blanche Fourcade. Patrimoine et patrimonialisation. Entre le matériel et l’immatériel (Foucarde. 2007). Un autre texte de référence sur cette problématique est celui de Laurier Turgeon. L'esprit du lieu: ent’e le patrimoine matériel et immatériel (Turgeon. 2009). Cet ouvrage explore l’indissociable relation entre le patrimoine culturel matériel et immatériel, présente les différentes facettes des différents types de patrimoine, explique le processus de patrimonialisation, ses enjeux ainsi que les critères et les pratiques liées à sa sauvegarde, en lien avec la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Éducation, la Scien’e et la Culture (UNESCO. 2003).

 

  1. Les Types de patrimoine et les critères de classement d’un élément au Patrimoine de l’humanité

 

Dorénavant, l’UNESCO établit deux types de patrimoine : le patrimoine naturel et le patrimoine culturel. Ce dernier se subdivise en patrimoine culturel matériel et patrimoine culturel immatériel.

 

Aux termes de la Convention internationale concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (UNESCO. 1972),

 

  • Le patrimoine culturel comprend : « les monuments, les ensembles ou groupes de constructions isolées ou réunies, ainsi que les sites archéologiques qui ont une valeur universelle exceptionnelle du point de vue historique, esthétique, ethnologique ou anthropologique ».

 

  • Le patrimoine naturel comprend : « les monuments naturels, les formations géologiques, physiographiques et les sites naturels incluant les grottes, les chutes, les cascades et autres merveilles de la nature ». (Articles 1 et 2).

 

 

De plus, la Convention pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel immatériel (UNESCO. 2003), précise que

 

●           le Patrimoine Culturel Immatériel comprend « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culture » (Article 2.1). Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d’un développement durable.

 

L’Article 2.2. de cette convention mentionne que le “patrimoine culturel immatériel”, tel qu’il est défini au paragraphe 1 ci-dessus, se manifeste notamment dans les domaines suivants :

 

  1. Les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine

 

Culturel immatériel ;

 

  1. Les arts du spectacle ;

 

               © les pratiques sociales, rituels et événements festifs ;

 

  1. Les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ;

 

               € les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel (UNESCO. 2003).

 

Dans l’esprit des conventions de l’UNESCO de 1972 et de 2003, et notamment de la Convention de 2005 portant sur la protection et la promotion de la diversité culturelle (UNESCO. 2005), les porteurs de traditions comme les Griots sont considérés comme des Trésors humains vivants et sont reconnus comme des patrimoines à part entière. De même, les villes qui ont une histoire et un symbolique particulier du point de vue de la science, de l’histoire ou de l’esthétique, porteuses d’une valeur exceptionnelle universelle sont désormais considérées comme des patrimoines. D’où l'appellation des villes du patrimoine mondial.

 

Aux termes de ces conventions, les mesures de sauvegarde visant à assurer la viabilité des patrimoines passent par la mise en valeur, la transmission essentiellement par l’éducation formelle et informelle au patrimoine, ainsi qu’à la revitalisation de leurs différents aspects.  Ces mesures passent également par la mise en place des inventaires et des classements de leurs propres patrimoine qui peuvent aussi devenir des patrimoines de l’humanité..

 

Naturellement, chaque pays est libre de définir ses critères pour inventorier et classer ses biens culturels dans des registres nationaux. Cependant, à l’échelle internationale, Pierre Merlin et Françoise Choay ont précisé que ce système complexe de classement est déterminé par deux séries distinctes de critères : ceux pour les biens culturels et ceux pour les biens naturels ou mixtes (Merlin et Choay. 2010). Énumérés dans le document des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial (UNESCO. 2023), ces critères sont appliqués pour le classement des biens et sites naturels ou culturels sur la liste du patrimoine mondial. Le Comité du patrimoine mondial considère qu’un bien a une valeur universelle exceptionnelle (voir paragraphes 49-53 de la Convention de 1972) si ce bien répond au moins à l’un des critères suivants. En conséquence, les biens proposés doivent :

 

  1.        Représenter un chef-d’œuvre du génie créateur humain ;

 

  1.        Témoigner d’un échange d’influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l’architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages ;

 

 

  1.        Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue ;

 

  1.        Offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage illustrant une période ou des périodes significative(s) de l’histoire humaine ;

 

 

  1.        Être un exemple éminent d’établissement humain traditionnel, de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d’une culture (ou de cultures), ou de l’interaction humaine avec l’environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible ;

 

  1.        Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle (le Comité considère que ce critère doit de préférence être utilisé conjointement avec d’autres critères) ;

 

 

  1.        Représenter des phénomènes naturels remarquables ou des aires d’une beauté naturelle et d’une importance esthétique exceptionnelles ;

 

  1.        Être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d’éléments géomorphologiques ou physiographiques ayant une grande signification ;

 

 

  1.        Être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l’évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d’animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins ;

 

  1.        Contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation (UNESCO . 2023).

 

 

Dans la cas du Parc National Historique : Citadelle, Sans-Souci, Ramiers (PNH-CSSR), le seul site haïtien classé depuis 1982 sur la liste du patrimoine mondial, ce sont les critères iv et xi qui ont été respectés.

 

L’ensemble de ces critères sont utilisés pour évaluer, sur une base périodique, l’état de conservation des sites mais aussi pour voir s’ils respectent les valeurs d’intégrité pour lesquels ils ont été désignés. Les rapports de ces évaluations sont souvent scellés de recommandations à respecter et mettent l’accent sur l’implication des communautés locales dans la gestion du patrimoine. À ce titre, la protection permanente et la mise en valeur du patrimoine devrait avoir de l’importance pour les communautés nationales et internationales.

 

Si pour le patrimoine naturel, leurs critères de classement sont définis par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ceux des éléments du Patrimoine Culturel Immatériel à placer sur les Listes susmentionnées sont établies en vertu de la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, à savoir : la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité et la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente. Dans ce cas précis, les éléments proposés pour inscription sur la Liste représentative, ainsi que les programmes de financement proposés en vertu de l’article 18 de la Convention, doivent :

 

  1. Relever d’un ou plusieurs des domaines énumérés à l’article 2.2 de la Convention ;

 

  1. Être compatibles avec les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, avec les exigences du respect mutuel et du développement durable ;

 

 

  1. Être reconnus par la communauté, le groupe ou, le cas échéant, les individus concernés comme faisant partie.

 

Kenrick Demesvar, Ph.D.

Historien, ethnologue. Spécialiste du patrimoine, enseignant-chercheur. Coordonnateur et Titulaire de la Chaire UNESCO en Histoire et Patrimoine de l’Université d’État d’Haïti (CUHP-UEH).

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