L’Afrique vue par Legs et Littérature

Le dix-septième numéro de la revue Legs et Littérature est paru en août 2021 sous la direction des professeurs Salma Fellahi et Réda Bejjitt autour de la thématique : « Arts et Littératures d’Afrique. Récits, Discours, Images ». Retour sur cette somme de savoir publiée en deux volumes chez LEGS ÉDITION consacré à l’Alkebulan, le jardin d’Eden.

Dans le texte d’appel à communication paru d’abord en guise d’annonce du numéro, on lit ceci : « L’Afrique a toujours été vue – à tort ou à raison – comme le berceau de l’humanité, mais peut-on la considérer comme un berceau des arts et de la littérature qu’il faudrait préserver tel un patrimoine, matériel et immatériel, mondial ? Quand on examine l’évolution littéraire et artistique du continent africain, tout porte à penser qu’en ce qui concerne la littérature, le passage de l’oralité à la textualité est attesté, mais qu’en est-il du passage du texte à l’image, fixe et mouvante ? ». Ce numéro a le mérite d’offrir une vue de la production de cet espace géographique en prenant en compte les différentes formes de créations artistiques et littéraires allant du dessin, de la littérature, le cinéma, l’architecture, la peinture, la musique, la danse, les contes et traditions populaires.

La publication de ces deux volumes fait un total de plus de 600 pages. Réunissant des chercheurs d’horizons divers, elle compte un ensemble de 26 textes de réflexions, 3 entretiens de haut niveau scientifique, 6 notes de lectures et 4 textes de créations. Illustré des œuvres de Salma Fellahi, le numéro a bénéficié d’une subvention de la Fondation connaissance et liberté (Fokal) pour sa réalisation.

Qu’il s’agisse de légendes, de mythes, de rituels religieux, d’ésotérisme, de sorcellerie, d’expériences et de déboires dus à la colonisation, les confluences sont souvent visibles et intéressantes à étudier. Elles dénotent, en effet, un imaginaire collectif commun exprimé non seulement par les écrits des élites, en Afrique ou en diaspora, mais également à travers la voix (chants, poèmes déclamés), les mains créatives (peinture et sculpture) et les corps expressifs (danse ) du peuple africain, puisant ses sources dans une Antiquité commune où « l’Homme africain » se distingue par sa créativité littéraire et artistique et non par une couleur de peau.

Il est question dans le dix-septième numéro de Legs et littérature de réfléchir sur cette notion à la fois complexe à définir et à délimiter. Il s’agit aussi et surtout d’offrir des pistes de recherche pour (re)penser les Arts et les littératures d’Afrique au regard des textes et toutes autres formes de représentations. Il propose donc un regard pluridisciplinaire sur la production littéraire, artistique et cinématographique du continent africain. 

Parue initialement de façon semestrielle depuis sa création en 2013, il est à rappeler qu’à partir de cette année 2023, la revue Legs et Littérature paraîtra une fois l’an. 

 

 

Schultz Laurent Junior

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