Des déplacés dans des conditions de plus en plus lamentables

Le Collectif Défenseurs Plus a récemment publié une note dénonçant les conditions lamentables des déplacés dans les camps de fortune. L'organisme exprime son profond désarroi face à l'insalubrité dans les centres éducatifs qui servent de refuge à de nombreuses personnes, notamment l'école nationale Argentine Bellegarde, Colbert Lochard et d'autres, où, selon les responsables, la situation est alarmante. De leur côté, les déplacés gardent toujours l'espoir que l'État prendra en charge leur situation.

En effet, plus de 500 personnes ont fui le lycée Jean Jacques Dessalines pour échapper aux gangs le 29 février, se réfugiant au local de l'école nationale Argentine Bellegarde. Depuis lors, leur situation ne cesse de se détériorer. Privés d'eau potable et ayant du mal à satisfaire leurs besoins, ces délogés envisagent de se diriger vers les zones rurales, ce qui semble presque impossible en raison de problèmes financiers.

Yolaine Joseph, une femme d'au moins quarante ans, rencontré dans bâtiment abritant l'école nationale Argentine Bellegarde, a déclaré se sentir découragée en voyant ses cinq enfants orphelins de père, qu'elle ne peut pas nourrir correctement. Avec tristesse, elle nous a raconté son parcours, depuis l'école nationale République du Paraguay jusqu'à sa situation actuelle, critique.

«Les bandits nous ont attaqués à l'école Paraguay, puis nous avons trouvé refuge au lycée Jean Jacques Dessalines. Une fois de plus, les malfrats nous ont forcés à quitter cet endroit le 29 février dernier pour arriver ici, sans espoir. Nous sombrons de plus en plus dans la misère, nous ne savons pas quoi faire pour survivre dans cet état déplorable. J'ai mes enfants, je me sens impuissante car je ne peux pas les nourrir comme avant»,

De son côté, un jeune homme a déploré que depuis leur arrivée dans cet endroit, seules des organisations internationales s'efforcent de les soutenir, tandis que les autorités étatiques les ignorent.

Dans la cour, des enfants jouent avec deux agents de terrain de l'IDEJEN, qui tentent de les divertir pendant cette période difficile où ils sont privés de liberté de loisirs, sans oublier la privation de l'accès à l'éducation.

Quant aux personnes plus âgées, environ une dizaine d'entre elles ont formé un groupe de discussion baptisé «Mardi Psychosocial», mis en place par la Fondation SEROv, qui soutient les déplacés à travers des activités de détente et de soutien psychologique. La psychologue de terrain en charge de cette activité, qui souhaite rester anonyme, a déclaré que l'organisme a déjà organisé des séances sur la violence basée sur le genre et d'autres sujets pour soutenir les personnes vulnérables confrontées à cette situation terrifiante.

En attendant, le Collectif Défenseurs Plus appelle les autorités à se pencher sur les conditions de vie de ces personnes en leur fournissant davantage d'assistance médicale et en s'engageant dans des campagnes de sensibilisation continue, notamment en prévision de la saison cyclonique, pour les sensibiliser et éviter des dommages.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

 

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