Des parlementaires américains pressent l'administration Biden d'arrêter les déportations des Haïtiens

Les congressistes Cori Bush, Sheila Cherfilus M et Ayanna Pressley ont uni leurs voix, aux côtés d'activistes haïtiens et américains, pour demander à l'administration Biden de renouveler le statut temporaire protégé (TPS) pour les Haïtiens et de suspendre les déportations.

Ces sénateurs américains insistent sur l'importance de ces deux mesures cruciales pour protéger les ressortissants haïtiens. Ils soulignent que ces actions sont nécessaires pour éviter de renvoyer les Haïtiens vers un pays en proie à l'incapacité du gouvernement à assurer leur protection, les exposant ainsi à la répression et à la violence des gangs. De plus, ils mettent en avant l'aggravation de la violence des gangs en Haïti, l'incertitude politique après la démission du Premier ministre Ariel Henry, ainsi que l'absence de responsabilité pour les violations des droits de l'homme et les abus du gouvernement actuel. Ils exhortent donc à prolonger et à redésigner le TPS pour Haïti et à arrêter les vols d'expulsion vers le pays, afin d'éviter de nouvelles souffrances et des pertes de vies inutiles.

En effet, leur appel intervient dans un contexte où ils exigent également des mesures pour freiner le flux d'armes vers Haïti, soulignant l'urgence d'une action immédiate pour soutenir la communauté haïtienne.

En ce qui concerne, les autorités américaines ont organisé le premier vol de déportation vers Haïti renvoyant des dizaines de ressortissants haïtiens dans le pays. « Ce vol d’expulsion est le premier depuis janvier. L’administration Biden continue de se tourner vers des mesures plus strictes à la frontière sud afin de réduire le nombre de migrants entrant dans le pays sans autorisation. Le président Biden a fait l’objet d’un examen minutieux de la part des républicains en ce qui concerne la frontière, et l’immigration est devenue une question clé de la campagne électorale. »

En somme, la décision de reprendre les expulsions a déclenché une vague de critiques parmi les démocrates de la Chambre. La représentante de Washington, Pramila Jayapal, a déclaré sur les réseaux sociaux, compte tenu des dangers actuels et de l'absence de gouvernement central, nous ne devrions pas expulser de personnes vers Haïti.

De son côté, Adam Isaacson, du Bureau de Washington pour l'Amérique latine, a souligné que la plupart des Haïtiens attendaient des rendez-vous aux points d'entrée pour entrer aux États-Unis via une application gouvernementale, plutôt que de traverser la frontière. Il a ajouté qu' il est difficile d'expliquer l'urgence d'expulser les Haïtiens, rappelant qu’Haïti était la 15e nationalité en termes de traversées irrégulières de la frontière au cours des six derniers mois, loin derrière des pays comme la Chine, l'Inde et même la Turquie.( source : The New York Times .

 

Vladimir Predvil

 

 

 

 

 

 

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