Après lecture complète de l'article " Sortir de la honte" de Lyonel Trouillot, je me suis posé plusieurs questions sur le bien fondé de cette cacologie littéraire. Le romancier a peut-être oublié que les titres accrocheurs peuvent parfois heurter certains lecteurs, voire les décevoir, surtout quand les scénarios sont mal montés. Que peut-on retenir comme piste de solution pour sortir de la honte, tel qu'anoncé dans le titre de cet article?
La lettre collusioniste de l'actuel coordonnateur du CPT a fait son chemin et continue de hanter certains esprits.
Sortir de la honte le pays ou le conseiller-présidentiel Fritz-Alphonse Jean? Dans tout ce cafouillage de mots, on peut lire:" c'est le pays qui est en train de mourir". Mais, n''est-ce pas le même pays qui se contente d'être spectateur à son agonie en attente de son asphyxie? Faudrait-il rappeler à l'auteur la définition du mot pays et tout ce qui lui est rattaché? On ne badine pas avec les mots quand on a une certaine maîtrise de l'écriture.
Si les notes adressées au conseiller-présidentiel Fritz-Alphonse Jean n'étaient pas des dictas des dirigeants de leur pays, il seraient vite rappelés. Pour enfoncer le clou, à peine quelques jours, le Président Donald Trump qualifiait la diplomatie haïtienne d'un véritable cimetière de compétence. Dans les faits, les notes des deux ambassadeurs constituent une violation des lois et règles établies dans la convention de Vienne de 1969. Comme Haïti est mise sous tutelle depuis déjà trop longtemps et que certains de nos chers artisans de l'écriture ont les mêmes préoccupations que les soi-disant dirigeants de la scène politique haîtienne, quant à la sauvegarde de leur visa, le port du voile leur paraît juste et bon pour masquer tout ce que font les tuteurs, y compris l'ingérence. La route sera pénible et plus longue tant et aussi longtemps que des voix bien connues dans la société haïtienne ne s'élèvent pas pour éclairer des zones sombres et dénoncer la honte collective. Il est dans notre intérêt collectif de protéger et préserver le si peu qui puisse nous rester de fierté, de dignité et de souverainneté.
Nous sortirons de ce bourbier lorsque notre conscience collective nous dictera d'assumer pleinement nos responsabilités.
Si les soldats et les hauts gradés de l'armée indigène se demandaient :"Qui d'entre nous recevait plus de coups de fouets par jour", ils nous auraient pas légué cette terre. Cessons de souiller cet héritage!
Pa genyen ni zafe kabrit ni zafe mouton nan sak pase nou la.
Chrisnel Blot
3 décembre 2025
