La mort

Elle n'est jamais vraiment désirée ou souhaitée par le commun des mortels sauf par ceux et celles qui voient en elle une porte de sortie, la délivrance par rapport aux souffrances endurées ou vécues.

Elle est synonyme de peur. La peur de la finitude, celle consciente et effrayante de ne plus exister et de ne plus être. La culture et les croyances humaines voient en elle la grande faucheuse et la perçoivent comme une ennemie redoutable et invincible qu' on affronte dans un combat perdu d'avance. Là, réside toute sa force, toute sa puissance. Elle sait qui elle est et assume son identité. Elle a toujours le dernier mot, ne rate jamais son rendez-vous de tous les instants avec la vie, car nous mourons tous.

Elle semble être imbattable aussi longtemps que nous refusons de la voir comme le corollaire de la vie. On ne peut mourir que si on a vécu. Vivre et mourir ou vivre pour mourir, où est la différence? Elle se situe au niveau de notre conscience qui nous donne la mesure de notre existence et de notre capacité à rêver, à emmagasiner et intérioriser nos souvenirs et expériences de tous les jours. C'est ce qui fait de nous des humains capables d'inventer, de créer et de transformer sans cesse. C' est ce qui rend la vie passionnante et le pèlerinage unique. La mort est donc cette intruse qui vient tout gâcher sans avoir été invitée et boulverser nos illusions en nous rappelant à la fois notre fragilité et nos limites temporelles.

 

Froide et indésirable, elle n'a pas d'état d' âme, car elle se nourrit de l' énergie qui émane de notre finitude pour se maintenir en vie. Elle peut être vue comme une transition, un passage obligé, transformateur même et qui peut être une source de régénération. Une clé de la porte qui s'ouvre sur d'autres champs, d' autres réalités inaccessibles à la condition humaine. Porte qui donne accès à la fois sur l'invisible et sur la connaissance, la vraie qui ne soit ni intuitive ni scientifique, mais sur ce qui est à la fois la source de tout et de la vérité. Sur l' infiniment grand, sur l' émerveillement en continu vers la découverte de la lumière qui attire sans cesse, réchauffe sans brûler...

Wow, what a feeling!

Quelle aventure!

8 Avril 2024,

 

Samuel E. Prophète

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