Le Vodou est très présent dans les tableaux de Maxo Lauture !

Durant la période de 1990 à 2009, Maxo Lauture a participé à de nombreuses manifestations culturelles parmi lesquelles on peut retenir en 2008 et 2009, les expositions tenues à l’Alliance française de Mexico. En 2002, il présente ses œuvres à l’exposition organisée à l’hôtel Florita dans la ville de Jacmel, en Haïti. En 1995 il a organisé son exposition solo et d’autres collectives au Manoir Alexandra de Jacmel, cinq ans plus tôt, en 1990, on retenait sa participation comme artiste invité au carnaval de Jacmel, en Haïti.

De nombreuses autres expositions artistiques et des manifestations culturelles organisées dans plusieurs villes du Canada ont accueilli des œuvres de ce talentueux peintre très attaché à la culture ancestrale, qui, au cours de l’année 1990, il s’est inscrit comme apprenti artiste peintre, en bénéficiant du mentorat des plasticiens Michel Doxi et Prince Jean Jo. Quelques mois avant, il s’est confirmé comme artiste en papier mâché, grâce à l’encadrement de Herby Machall, maître artisan de Jacmel, avant de maîtriser les techniques de la sculpture sur bois, quatre ans plus tôt, en 1986.

D'autres dates importantes à retenir, notamment en 2023, lors des Journées de la Culture, organisées autour du thème: « Reminiscence’s Artists », organisées au centre Le Sorbier, à Laval.  Durant cette même année, il a participé au  15e rassemblement pour l’art haïtien, « Reminiscence’s Artists », au centre d’art Ste-Rose, à Laval. En 2021, il a contribué dans la création de la fresque lumineuse, mapping, au Festival en Haïti en Folie.

Durant l’année 2020, dans le cadre du mois de l’Histoire des Noirs, il a participé aux manifestations tenues à la bibliothèque Germain-Guèvremont, à Laval, et lors des activités de commémoration du 10e anniversaire du séisme en Haïti, à TOHU de Montréal. En 2019, il figure dans Vocation en art, 2e place du concours à Longueuil au Québec, et a participé dans l’activité baptisée : Âme, art et culture », un projet en médiation culturelle, organisée à Alliance Carrière Travail, de Brossard. En 2018 et 2019, on le retrouve dans Vibrations tropicales, cette manifestation culturelle organisée au centre d’arts visuels dans la ville de Magog. Au festiv’Arts Caribéen de Magog, tenue autour du thème : Pour le pays pour les ancêtres, à l’auberge Alternative du Vieux-Montréal, il a été également présent, en dehors de sa participation en 2018, à la soirée philanthropique tenue à La Cenne de Montréal et lors du festival des Nations, organisé à Bain Mathieu de Montréal.

Dans sa présentation, Maxo Lauture se confirme en tant qu’artiste multidisciplinaire, né en 1973 à Jacmel, l’une des villes touristiques et culturelles les plus attractives d’Haïti. Il touche à plusieurs techniques de création plastique, en tant que peintre, sculpteur, musicien, compositeur et interprète. Il confie avoir fréquenté les ateliers de plusieurs artistes haïtiens de référence dans la peinture, la sculpture et le papier mâché, tout en rappelant ses contributions en tant que fondateur d’un centre culturel et d’un atelier-galerie coopératif pour les jeunes artistes défavorisés.

Dans la démarche artistique présentée par Maxo Lauture, ce dernier précise dans sa biographie ce qui suit: « Très jeune, je deviens l’apprenti élève de célèbres artistes haïtiens m’ayant largement inspiré dans les domaines de la peinture, de la sculpture et de la création de personnages en papier mâché pour le Carnaval de Jacmel. Peindre m’aide à partager mes expériences et à transmettre mes savoir-faire et être.”.  

De style spontané et intuitif, mon expérience de création est axée sur la liberté de la pensée et l’automatisme du geste. Les thèmes de mon travail sont tirés de la sagesse de la paysannerie haïtienne. Les symboles et les attributs des esprits de la nature y sont largement représentés par des mélanges de couleurs vibrantes et d’effets texturés. Né dans une petite commune de Jacmel en Haïti en 1973, je suis porteur des traditions ancestrales.

De Mexico à Montréal, en passant par plusieurs villes aux États-Unis, les réalités et conditions humaines rencontrées ont eu des impacts relatifs aux valeurs acquises tout au long du parcours de l'artiste. « Mes fortes convictions en faveur de l’équité sociale m’incitent à affirmer publiquement mes préoccupations sociopolitiques notamment par les arts visuels. », estime-t-il.  « Lors de mes compositions, je ne cherche pas à créer un idéal ou à reproduire la nature du vivant, mais bien à mettre en forme un univers méconnu. », explique le peintre. 

Dans le vodou haïtien, chaque lwa (esprit des éléments) a une couleur, une fréquence et un rythme qui lui est propre. « Ce sont des représentations qui nous aident à expérimenter le côté spirituel de la vie, l’invisible. À travers mes tableaux, j’espère que les gens sentent ce que les esprits et les ancêtres ont aussi du positif à nous offrir. », affirme ce dernier.   

Depuis mon arrivée au Québec, j'aspire à la stabilité afin de créer un espace, intérieur et physique, pour innover de nouvelles techniques et pour ainsi m’exprimer et partager librement. « Je m’adapte à ma manière à ma nouvelle communauté en participant à différentes activités artistiques et culturelles afin de transmettre mes messages et mes valeurs liés à l’importance de la conservation du patrimoine culturel. », confie le plasticien Maxo Lauture.

De sa ville natale, Jacmel, en passant par d’autres grandes villes en Amérique du Nord, comme aux États-Unis et Mexique, avant de rejoindre le Canada, l’artiste peintre plasticien Maxo Lauture, propose des tableaux foncièrement animés par des représentations de sa culture, en particulier le Vodou haïtien. Coup d'œil sur le parcours artistique de ce plasticien polyvalent.

 

Des expériences pertinentes sont associées au parcours artistique et à la formation de Maxo Lauture. En 2022 et 2023, on le retrouve comme animateur, ateliers de formation de masques en papier mâché, et d’autres activités organisées à ATSA, autour du thème: « Quand l’art passe à l‘action », à la Place des spectacles de Montréal. Il a été engagé comme professeur de peinture et de percussions pour les jeunes du centre haïtien d’Animation et d’Intervention sociale, et du centre culturel FOSAJ, à Port-au-Prince.

 

Dans les prisons au Mexique, il a participé à des échanges culturels, en tant que coordonnateur de projet relatif aux Droits de l’Homme de Mexico. En 2001, il fonde le centre culturel pour les Jeunes Artistes (SKAKAJ), dans sa ville natale, et l’année suivante en 2002, il interviendra comme professeur animant des cours de papier mâché et de fabrication de tambour à Jacmel. Au cours de l’année 1998, il avait pris l’initiative de fonder l’atelier galerie AZAKA, rappelle l’artiste entrepreneur social, qui informe avoir obtenu en 1994, son diplôme à l’École nationale des arts (ENARTS), dans la capitale haïtienne.

 

Dominique Domerçant

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