À l’issue de la réunion de haut niveau du Groupe de Soutien à la Force (GSF) pour Haïti, tenue le mardi 9 décembre 2025 à la Mission du Canada auprès des Nations unies, le gouvernement haïtien s’est réjoui de la dynamique internationale relancée sous la coordination conjointe des États-Unis et du Canada.
Présidée par le Canada et soutenue activement par Washington, la rencontre a rassemblé plusieurs pays partenaires venus confirmer leur engagement en faveur du renforcement de la sécurité en Haïti. « Tous ont souligné que la mission du GSF demeure indispensable pour rétablir l’autorité de l’État, sécuriser le territoire et créer les conditions nécessaires à la tenue d’élections libres et crédibles. », lit-on.
En effet, après des mois marqués par des avancées irrégulières en raison de difficultés logistiques et politiques, cette mobilisation renouvelée ouvre une nouvelle perspective. Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a réaffirmé sa volonté de travailler étroitement avec les partenaires internationaux afin que la force, en appui à une Police nationale en pleine montée en capacité, puisse mener à bien son mandat et contribuer à l’établissement d’une gouvernance stable et légitime.
« Cette solidarité internationale est sans précédent », a déclaré le chef du gouvernement, saluant les contributions annoncées et la coordination menée par les États-Unis et le Canada. Selon lui, le succès de la force internationale constitue un préalable indispensable à l’ouverture du processus électoral et à la possibilité, pour le peuple haïtien, de choisir ses dirigeants dans un climat apaisé.
Sur le terrain, le Kenya continue de jouer un rôle central. Environ 700 policiers kényans sont déjà déployés, tandis que de nouveaux renforts sont arrivés récemment. D’après plusieurs responsables, la présence internationale avoisine désormais les 1 000 agents, en progression constante vers l’objectif de 5 500 membres fixé par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Parallèlement, plusieurs pays d’Amérique centrale et des Caraïbes dont la Jamaïque, le Belize, le Guatemala, les Bahamas et le Salvador ont annoncé l’envoi de personnel supplémentaire, fort de leur expérience dans la lutte contre le crime organisé transnational.
Pour assurer la coordination de cette mission complexe, la GSF a nommé Jack Christofides comme représentant spécial. Expert onusien dans les processus de paix et la gestion de crises, il travaillera aux côtés du commandant de la force, Godfrey Otunge, pour orienter les efforts internationaux et jeter les bases d’une sécurité durable en Haïti.
En outre, plusieurs annonces ont également retenu l’attention. Le Tchad a fait savoir qu’il déploiera 1 500 soldats, tandis que la Sierra Leone, le Burkina Faso, la Gambie et le Burundi ont confirmé leur participation. Le Bangladesh, pour sa part, a proposé d’envoyer 1 500 policiers chargés notamment de renforcer la surveillance des frontières terrestres et maritimes, alors que le pays fait face à une recrudescence de contrebande et des reseaux criminels.
Vladimir Predvil
