La Coalition des Regroupements Politiques pour l’Avancement Démocratique / Parti Émergent et Alliés (COREPAD/PEA), à travers son comité de réaménagement du territoire, a organisé une conférence de presse ce jeudi 23 octobre 2025. Cette rencontre a mis l’accent sur l’importance du réaménagement territorial, considéré par ses membres comme une nécessité absolue pour le bon fonctionnement du pays.
En effet, la situation nationale ne cesse de se détériorer depuis plusieurs années. La crise sécuritaire s’intensifie dans plusieurs régions du pays, les groupes armés deviennent chaque jour plus violents et sèment la panique. Ils détruisent les infrastructures et contraignent des milliers de citoyens à vivre dans des conditions infrahumaines.
Face à ce constat alarmant, la COREPAD/PEA estime qu’il est urgent de repenser le fonctionnement de la société haïtienne. Le comité de réaménagement du territoire a ainsi présenté ce projet comme une vision nationale, et non un simple thème technique. Il vise à relancer et réorganiser les espaces urbains et ruraux, dévastés par des années de crise, afin de rebâtir un espoir durable et équitable pour la population.
L’ingénieure Marie Jocelyne Casimir, membre du comité, a déclaré que « le réaménagement du territoire n’est pas un projet technique, mais un mouvement national pour la reconstruction et la réorganisation de la vie d’une nation ».
Pour concrétiser cette vision, la COREPAD/PEA articule son plan autour de huit points essentiels : définir une nouvelle politique agricole capable de résoudre le problème de la faim, rapatrier les familles déplacées dans des espaces sécurisés, reconstruire les infrastructures publiques, rétablir l’autorité de l’État, relancer l’économie nationale et mettre en œuvre un programme urgent d’assainissement pour la population.
« On ne peut pas discuter du réaménagement du territoire sans dénoncer l’irresponsabilité totale du gouvernement et du Conseil présidentiel de transition (CPT), a ajouté l’ingénieure Casimir. Ils n’ont montré aucune volonté réelle d’aborder la crise et de relocaliser les déplacés forcés, qui vivent depuis plus de deux ans dans des abris provisoires. »
Elle a également rappelé que le réaménagement du territoire est une obligation de l’État, et non une faveur. « Le moment est venu pour que chaque citoyen assume sa responsabilité et trace son propre chemin. Pour cela, la COREPAD/PEA lance un appel au dialogue national entre tous les secteurs de la vie nationale afin de trouver une solution haïtienne à la crise », a déclaré Mme Casimir.
Selon elle, cette discussion devrait aboutir à un nouvel accord politique fondé sur le respect du peuple et ouvrir la voie à un départ ordonné du gouvernement et du CPT, en vue de la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition avant le 7 février 2026.
Yasmine Sanon
