Le parti politique Konviksyon pou Chanjman a organisé, ce mercredi 15 octobre, une manifestation devant la Villa d’Accueil pour dénoncer la mauvaise gestion du CPT et réclamer le départ de ses dirigeants avant le 7 février 2026.
Ce mouvement de protestation a réuni des membres du parti ainsi que des déplacés internes. Ces personnes étaient motivées par la volonté de faire entendre leurs revendications et d’exprimer leur frustration face à la situation sans précédent que traverse le pays. Elles n’avaient qu’une seule demande, que le Conseil présidentiel de transition regarde la réalité en face, reconnaisse son échec et quitte le pouvoir.
Alors qu’elles tentaient de faire passer ce message, les policiers positionnés devant la Villa d’Accueil ont tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants. Ces derniers ont alors descendu la route de Bourdon jusqu’à Lalue pour délivrer leur message final. « Nous devons nous unir pour renverser ce Conseil présidentiel. Nous devons nous unir, car cette situation dépasse tout ce qu’on a pu voir dans ce pays », a déclaré un citoyen présent lors du mouvement.
Selon un autre manifestant, le CSPJ devrait se réunir en conseil pour désigner un président, qui lui-même choisirait ensuite un Premier ministre. Le militant politique Myrthil Marcelin, également présent, a affirmé que la bataille est désormais engagée sous toutes les formes.
Pendant que les manifestants descendaient la route de Bourdon pour poursuivre le mouvement, ils ont brûlé des pneus sur la chaussée et jeté des ordures dans la rue, notamment dans la zone proche de l’OPC. Ces actes sont survenus après que la police leur a lancé des gaz lacrymogènes.
La situation des personnes déplacées vivant dans les camps faisait aussi partie de leurs revendications. Ces dernières cherchaient à comprendre pourquoi, en l’absence de toute catastrophe naturelle récente, le pays comptait encore autant d’abris provisoires. Elles ont conclu que c’est l’État lui-même qui viole les droits humains.
Malgré les manifestations, sit-in et autres mouvements de revendication qui se multiplient timidement à travers le pays, aucune solution n’a encore été trouvée aux problèmes auxquels Haïti fait face.
Mais une chose revient sur toutes les lèvres, la démission du Conseil présidentiel de transition.
Sorah Schamma Joseph