Le Regroupement des Organisations Haïti d’Abord (ROHA), de concert avec le SEPANOP, a organisé ce mardi une conférence de presse pour exprimer sa position sur la date du 7 février 2026, qu’il considère comme un tournant décisif dans l’histoire du pays.
Le coordonnateur adjoint du regroupement a rappelé l’importance historique de cette date dans la vie nationale. Il en a profité pour s’adresser au peuple haïtien et l’inviter à réfléchir sur ce qu’il compte faire le 7 février prochain. Dans son intervention, Augustin Saint-Victor, coordonnateur du ROHA, a vivement critiqué les autorités en place pour leur non-respect de l’accord du 3 avril, qui les a pourtant portées au pouvoir.
« Quand le pays est en crise, ils se réjouissent, car cela fait avancer leurs affaires, celles de leurs acolytes et de leurs familles », a-t-il déclaré.
Il a dressé un bilan sombre de l’échec du Conseil présidentiel de transition (CPT), corruption, non-respect des engagements, aggravation de l’insécurité. « Plus de territoires sont perdus, plus de 5 millions de personnes ont été déplacées de chez elles », a-t-il ajouté.
Selon lui, le CPT a coûté au peuple haïtien environ 7 millions de dollars en une année. « Tous les secteurs qui profitent du pouvoir ont échoué. Pire encore, ils réclament une prolongation de leur mandat », a-t-il martelé. Le regroupement appelle donc toutes les forces vives de la nation à se lever pour un soulèvement général, estimant que l’avenir du pays est entre leurs mains.
De son côté, Jean Wilner Sénatus, membre du SEPANOP, a également dénoncé les échecs du CPT et l’a invité à tirer sa révérence, puisqu’il n’a rempli aucune des missions qui lui étaient confiées. Selon lui, cela ouvrirait la voie à l’émergence d’une nouvelle classe politique capable de remettre le pays sur la voie du développement.
Le SEPANOP et l’opposition plurielle proposent la mise en place d’un Conseil d’État comprenant un représentant de la Cour de cassation et deux conseillers d’État pour parvenir à un consensus politique et rétablir l’ordre dans le pays. Jean Wilner Sénatus a aussi lancé un message à la communauté internationale, soulignant que toute décision à prendre ou toute élection à organiser doit être de la responsabilité des Haïtiens.
À partir du 7 février 2026, le peuple haïtien doit, selon eux, avoir un nouveau gouvernement inspirant confiance. Et si jamais le CPT tente de s’accrocher au pouvoir au-delà de cette date, le SEPANOP appelle à une mobilisation générale.
Sorah Schamma Joseph