Attaque des gangs à Cabaret : près de 3 000 déplacés internes recensés, selon l'OIM

À la suite d’attaques armées perpétrées le 11 septembre 2025 dans la commune de Cabaret, située à 27 km au nord de Port-au-Prince, près de 3 000 personnes ont dû abandonner leurs foyers. Ces violences, qui ont fait plusieurs victimes et provoqué l’incendie de nombreuses maisons, ont entraîné un déplacement massif de population révèle l’Organisation internationale pour les migrations.

Selon les données recueillies par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 2 912 personnes, soit 579 ménages, ont fui la première section Boucassin de Cabaret. La majorité de ces déplacés (72 %) ont trouvé refuge dans la commune voisine de l’Arcahaie.

« Parmi eux, 62 % ont été accueillis par des familles hôtes, tandis que 38 % se sont installés dans quatre sites spontanés nouvellement créés, tous hébergés dans des établissements scolaires. », lit-on dans la note de l'OIM. Ces abris de fortune comprennent notamment l’École Mixte Moderne Saintard, l’École Mission Possible, l’École communautaire Catherine Flon et l’École Nationale de Bisson.

Par ailleurs, L'OIM informe que la promiscuité dans les sites de déplacement surpeuplés crée des difficultés quotidiennes pour les familles. Face à ces défis, l’OIM et ses partenaires, avec le soutien du Fonds central d’intervention d’urgence des Nations unies (CERF), disent travailler à renforcer la gestion des sites afin d’améliorer la sécurité, la protection et la dignité des personnes déplacées.

Cette nouvelle vague de déplacements survient dans un contexte de crise sécuritaire persistante dans le pays. « En août 2025 déjà, des attaques avaient visé directement des civils et des organisations humanitaires à Kenscoff, tandis que les gangs étendaient leur emprise sur plusieurs zones provinciales. », a rappelé ladite organisation. Le contrôle des routes stratégiques a paralysé les transports, privant de nombreuses communautés d’un accès à des biens et services essentiels.

À cela s’ajoute la saison cyclonique, qui menace particulièrement les familles déplacées vivant dans des abris précaires.

Malgré un financement humanitaire très limité, Haïti demeurant parmi les pays les moins soutenus au monde, l’OIM et ses partenaires déclarent avoir apporté une assistance à plus de 100 000 personnes et poursuivent l’extension de leurs opérations dans des régions comme Hinche et l’Artibonite.

Vladimir Predvil

 

 

 

 

 

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