Vers une plus grande inclusion des personnes vivant avec un handicap

L’Association des Sourds de Lévêque Haïti (ASLH) a présenté, ce vendredi 17 janvier 2025, les résultats d’une enquête menée dans le cadre d’un projet sur la représentation des personnes en situation de handicap au sein des commissions locales du Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD).  

Selon le porte-parole de l’ASLH, Jean Caleb Baptiste, vivre avec un handicap ne devrait pas être un obstacle à l’atteinte de ses objectifs personnels et professionnels. Cependant, le rapport démontre clairement que les personnes à besoins spéciaux sont mises de côté dans une indifférence totale de la part des autorités haïtiennes.  

M. Baptiste déplore qu’en Haïti, les personnes à besoins spéciaux fassent encore face aux railleries de leurs proches, parents et voisins, ainsi qu’à des obstacles sociaux et à des infrastructures inadéquates par rapport à leur handicap. Le rapport révèle que, sur 23 communes réparties dans 8 départements du pays, ces personnes sont quasiment laissées à elles-mêmes et vivent au jour le jour, en dépit des conventions signées par l'État haïtien, l’obligeant à prendre en compte cette catégorie de la population.  

Tania Guerrier, responsable de la coordination féminine au sein de l’association, lance un appel aux autorités face aux contraintes et à l’inaction de l’État en faveur des femmes et des filles, particulièrement dans les sites de déplacés.  

Assurer une plus grande inclusion des personnes handicapées est essentiel pour construire une société plus équitable en Haïti. Bien que les handicaps soient reconnus comme affectant une partie importante de la population haïtienne, il n’existe pas d’estimation précise et récente du nombre de personnes concernées. Une chose est certaine : en tant que personnes à part entière, elles doivent jouir des mêmes droits que les personnes sans conditions de handicap.  

L’association promet de rendre public le rapport dans les jours à venir, mais a tenu à donner un aperçu de la réalité vécue par cette catégorie de la population, tout en rappelant l’énorme travail qui incombe à la société civile et à l’État pour les encadrer.  

Gérard H. Résil

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