Les «éventuelles» figures du Conseil présidentiel

Alors que les structures politiques, la société civile ainsi que les autres secteurs devraient transmettre le nom d'un seul représentant aux autorités de la Communauté des Caraïbes pour la mise en place du conseil présidentiel, trois noms différents ont été désignés par les signataires de l'accord du 21 décembre pour siéger.

Face à cette situation, la CARICOM a exhorté les acteurs à trouver un accord afin de désigner un seul représentant. Ainsi, les trois personnalités se sont entretenues ce vendredi dans l'objectif de parvenir à un consensus afin que l'un d'entre eux puisse siéger au Conseil présidentiel. Au cours de cette rencontre, le représentant du secteur démocratique populaire, Levaillant Louis-Jeune, aurait quitté la table de discussion et les deux autres ont pu signer un accord pour confirmer le choix de Vikerson Garnier à la communauté des Caraïbes.

Néanmoins, la liste des noms reste incomplète en raison de la décision du parti Pitit Desalin de rejeter cette proposition et se dit prêt à installer un conseil présidentiel de trois membres, mais également en raison de la non-désignation des autres représentants pour compléter les sept membres votants et les deux consultants.

De son côté, le comité du dialogue inter-femmes revendique la participation des femmes au sein du conseil présidentiel de transition. Il réclame le respect et l'application du quota d'au moins 30% de femmes dans les administrations publiques du pays et propose Marie Roselore AUBOURG comme représentante. Ces femmes leaders estiment qu'il est impératif pour les pays amis d’Haïti, la CARICOM et les acteurs politiques de tenir compte de la participation des femmes dans tous les processus décisionnels visant à restaurer la démocratie dans le pays, au regard des objectifs de développement durable adoptés par les dirigeants internationaux.

« La mise en application du principe constitutionnel du quota d’au moins 30% de femmes au sein du Conseil Présidentiel de transition est un élément fondamental dans le cadre de la bonne gouvernance du pays. C’est le moment où les femmes doivent jouir de leurs droits civiques et politiques et permettre à la nation de bénéficier de leurs compétences professionnelles, leur expérience dans la promotion et le maintien de la paix, de leur savoir-faire et savoir-être en tant qu’agentes incontournables de changement / de transformation pour garantir un environnement de paix», a indiqué le comité dans une note.

Les responsables de cet organisme soulignent que la représentation des femmes dans les instances décisionnelles est non seulement une question d'équité et de justice sociale, mais constitue également une démarche stratégique pour le développement durable et inclusif de notre pays. Ces femmes se disent convaincues que cet argumentaire contribuera à sensibiliser et à catalyser des changements significatifs pour une représentation équitable des femmes.

« Cette démarche se réfère à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, aux conventions ratifiées par Haïti et un certain nombre de règles et normes nationales et internationales qui confèrent une place essentielle au leadership des femmes et à leur participation à la vie politique» rappellent les membres du comité de suivi du dialogue inter-femmes.

Rappelons que dans le cadre de la mise en place du Conseil présidentiel, l'accord de Montana a déjà choisi l'économiste Fritz Alphonse Jean, Fanmi Lavalas a désigné Lesly Voltaire, le collectif 30 janvier a jeté son dévolu sur Edgard Leblanc, RED/EDE/Compromis historique a opté pour Marie Ghislene Mompremier et  le secteur privé des affaires a choisi Laurent St-Cyr.

 

Sheelove Semexant

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