Une sortie crise avec des étrangers n’aboutira à rien, selon des étudiants de l' INAGHEI

Des étudiants de l'Institut national d'administration de gestion et des hautes études internationales (INAGHEI) se disent contre le déplacement des dirigeants haïtiens à l'étranger pour réaliser des rencontres sur la crise haïtienne, entre les Haïtiens. Selon eux, ces rencontres tenues sous les auspices des étrangers ne serviront à rien tout autant que les acteurs politiques ainsi que les membres de la société civile ne se mettent pas d'accord sur une proposition pour dégeler la crise.

Interrogés sur la crise actuelle et la rencontre tenue en Jamaïque, ce 14 juin, des étudiants de l'INAGHEI ne sont pas allés par quatre chemins pour prendre le contre-pied de la démarche.  À leur avis, ces dernières rencontres tenues à l'initiative du HCT ou de la CARICOM ne servent à rien jusque-là. Alors que la situation devient de plus en plus morose, aucun effort n’a été fait pour permettre aux résidents d’essouffler un peu.

 « S’il y avait l'union entre nous, nous n’avions pas besoin de l’extérieur pour nous organiser. Une réforme générale des entités du pays sera nécessaire pour mieux structurer les affaires en Haïti », a déclaré un étudiant en diplomatie qui a de plus insisté à ce que le Premier ministre, Ariel Henry, fait tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin au banditisme qui est devenu l’une des plus maux du pays.

 

 Pour sa part, Brutus Jean-Daniel a critiqué les autres structures qui ont participé à la rencontre tenue en Jamaïque qui, d’après lui, n’a aucun sens. Il s’est ensuite penché sur les mauvaises conditions de vie de la population  avec notamment l'exacerbation de l’insécurité alimentaire et l'inflation qui ne cesse de grimper.

« J’ose emprunter la citation du défunt, Me Monferrier Dorval, qui avait déclaré qu’à l’époque le pays n’était ni dirigé ni administré et pourtant aujourd’hui on constate une chute totale de l’administration publique », dit-il.

Par ailleurs, ces étudiants disent espérer que le calme sera revenu sur le territoire afin de permettre aux à tout un chacun de gagner son pain quotidien sans crainte. En attendant, ils lancent un message de détresse aux responsables du ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) concernant le mode de fonctionnement de l’Institut en vue de les aider à mieux suivre les cours.

 

Veron Arnault

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