La grève des enseignants se poursuit dans les écoles publiques où les professeurs continuent de réclamer de meilleures conditions de travail et la nomination de plusieurs d’entre eux. Encore une fois, les enseignants ont insisté sur les difficultés rencontrées pour dispenser leurs cours. Selon eux, si les responsables du ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle ne répondent pas à leurs revendications, la situation sera plus compliquée.
En effet, ce 13 juin plusieurs éducateurs ont affirmé qu’ils maintiennent la grève jusqu’à ce que les dirigeants du MENFP prennent des mesures pour mieux gérer les écoles publiques et apporter une assistance substantielle aux enseignants qui ne cessent de se plaindre des mauvaises conditions de fonctionnement.
Selon Gilbert Mervil, la situation s’est dégénérée à cause de l’irresponsabilité des responsables du ministère qui ne se soucient point de la bonne marche des institutions publiques dans le pays. Il a, par ailleurs, critiqué certains de ses collègues qui mettent en place les Week-ends de rattrapage pour faire leur beurre. Cela ne joue pas en faveur des écoliers surtout ceux qui se préparent aux les épreuves officielles.
« En toute fin d’une année académique avec d’énormes bouleverses, de quelle manière les élèves vont-ils subir les examens pour franchir d’autres étapes ? Ça montre clairement que l’éducation en Haïti n’intéresse aucun dirigeant», a poursuivi le pédagogue.
Pour sa part, la directrice du lycée Marie-Jeanne (LMJ), Souvenir Francesca Polycarpe a affirmé que la grève des enseignants a affecté les activités de l’institution. Cependant, elle a tenu à féliciter tous ceux qui ont eu une bonne compréhension et qui sont venus malgré les dérives dispenser les heures de cours.
« Cette année scolaire 2022-2023 est vraiment difficile, mais nous essayons de tenir pour respecter notre engagement en tant que mentor pour nos enfants qui attendent le meilleur de nous pour les éduquer et les préparer pour l’avenir. Nous espérons que l’État s’engagera dans un combat acharné pour apaiser la souffrance de ces employés qui sont de plus en plus dans le bourbier », a déclaré la responsable du LMJ.
Par ailleurs, l’un des enseignants du LMJ a relaté que la situation sécuritaire du pays ainsi que l’inflation et les autres problèmes sociopolitiques empêchent aux différents secteurs de fonctionner normalement. En ce sens, il a demandé au Premier ministre Ariel Henry de faire tout ce qui est possible pour garantir la sécurité des enfants à la recherche du pain de l’instruction.
« Nous sommes impatients de voir rétablir la paix et puis restaurer le système éducatif en Haïti en vue de permettre aux écoliers et étudiants d' apprendre convenablement », a-t-il conclu.
Veron Arnault
