Filles et femmes fistuleuses : Tous ensemble pour l’élimination de la fistule obstétricale en Haïti à l’horizon 2030

Malgré le manque de statistiques exactes, les fistules obstétricales sont une réalité en Haïti. À cause des symptômes déplaisants de cette pathologie, beaucoup de femmes et de filles fistuleuses sont stigmatisées dans les familles et leur environnement.  Pourtant, les fistules obstétricales sont évitables, traitables et curables.

 

Fort de ce constat, Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) de concert avec le Ministère de la Santé publique et de la population ont organisé une journée de réflexions avec des spécialistes en chirurgie et obstétrique gynécologie autour des stratégies d’accélération de l’élimination de la fistule obstétricale dans le pays d’ici 2030.  

Les fistules obstétricales sont une réalité en Haïti. Malheureusement ils ne sont pas nombreux ceux-là qui détiennent une certaine expertise dans le domaine en dépit de leur grade de médecin gynécologue ou chirurgien généraliste,  se désole d'entrée de jeu le docteur Jean Jumeau Batsch président de la société haïtienne d’obstétrique gynécologie et  l’un des médecins du cercle très fermé de ceux-là qui ont la main pour ce genre d’intervention.

Malgré des enquêtes statistiques démographiques tous les cinq ans, 40% des femmes accouchent dans des hôpitaux.  Ces statistiques évoluent en dent de scie d’année en année ce qui représente des lacunes, car elles ne reflètent pas réellement l’évolution  des fistules en Haïti, qui seraient liées à ses accouchements.         

               

                                                                                   

Pour pallier cette pathologie , une campagne de sensibilisation autour de la réparation des fistules obstétricales doit permettre aux femmes et filles fistuleuses provenant de toutes couches sociales de rentrer véritablement en connaissance de  la maladie.

 

Les filles et femmes fistuleuses souffrent beaucoup

 

La fistule obstétricale étant une complication directement liée à un accouchement difficile et prolongé cause chez la mère une souffrance physique, mais aussi psychologique.  La plupart de ces mères perdent leurs enfants et cela les traumatise davantage, a reconnu le Dr Batsch.

Le pire arrive quand ces femmes commencent à présenter des signes comme les pertes  permanentes des selles par le vagin (fistule uro-génitale) ou par des pertes à la fois des selles et des urines (fistules mixtes ), une double peine chez ces mamans et un début de calvaire combinant le traumatisme physique et psychologique, regrette le président de la SHOG.    

En quoi peut-on contribuer ?

 

Redonner la dignité et le sourire aux filles et femmes fistuleuses est possible, a fait savoir le docteur Raynald Grand Pierre, directeur famille au MSPP.

 

 Même si la réparation des fistules obstétricales a un prix fort, nous sommes tous invités à faire la sensibilisation en appelant les différents partenaires techniques et financiers a contribué à l’organisation d’une campagne de réparation des fistules.

 

 Gerard H Resil

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