Poésie, chants, danses, slam, conférence-débat, le village SOS du Cap-Haïtien donne le ton de la Journée nationale de l'enfant autour du thème « Grandi ti moun yo nan lanmou ak respè youn pou lòt, wi nou kapab ».
Ces activités se sont déroulées sur le site de l'organisation en présence de plusieurs centaines d'enfants de différents quartiers de Cap-Haïtien et des environs de SOS, d'élèves de différentes écoles, de leaders communautaires, de représentants des secteurs privé et public et des directeurs des différents programmes au Village d'enfant SOS du Cap-Haïtien tels que Madame Olivier Phara, directrice du Programme renforcement familial (PRF) Cap-Haïtien, Mme Jean Raymond Roselande, directrice de l'École Hermann Gmeiner, M. Sandy Gabriel, directeur du Centre de formation professionnelle ainsi que le directeur du Village du Cap-Haïtien, M. Cénaré Emmanés.
«Cette date commémorant habituellement le deuxième dimanche de juin place l'enfant comme un être méritant de jouir pleinement de ses droits, d'être protégé et à l'abri des violences, qu'elles soient de son entourage ou d'autrui et qu'il ne doit jamais être contraint de subir ou faire subir, être soumis à de mauvais traitements ni à aucun acte de violence physique ou sexuelle », soutient madame Olivier Phara, directrice du Programme renforcement familial (PRF).
«La journée du 10 juin, à l'instar des dates du 20 novembre et du 10 décembre Journée des droits humains, appelle à la sensibilisation aux droits de l'enfant et rappelle également aux enfants de ne jamais oublier leurs droits, dont ils ont aussi des devoirs envers les autres, ses entourages et leurs communautés. La loi du 2 juin 1960 instituant la Journée nationale de l'enfant oblige les acteurs étatiques et autres acteurs intervenant dans la protection des enfants à leur accorder, particulièrement en ce jour, une attention particulière, compte tenu de la situation des enfants», a expliqué M. Emmanes Cénaré, directeur du Programme service family care Village d'Enfants SOS du Cap-Haïtien.
«Construire un monde dans lequel tous les enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé dans la paix et dans la dignité est essentiel pour un avenir meilleur pour Haïti et pour le monde», a expliqué le directeur du village.
Pour les responsables du VESOS au Cap-Haïtien, la Journée nationale de l'Enfant est un moment de réflexion sur les enjeux relatifs à la protection et à la promotion des droits de l'enfant dans un contexte de vulnérabilité générale.
«Être parent ce n'est pas donner naissance ou à manger, c'est une lourde responsabilité, visant à la protection, l'amour, l'attention au quotidien, et le respect d'une prise en charge de meilleure qualité», a souligné M. Bellegarde Charles, représentant de l'Institut du Bien-être social et de recherches (IBESR) dans le département du Département du Nord.
Pour le responsable de la Brigade de protection des mineurs (BPM) du Nord, l'inspecteur Jacques Pierre Louis, l'avenir du pays repose sur les enfants, toute négligence dans la construction de la personnalité de l'enfant sera préjudiciable pour l'avenir, il insiste sur l'urgence de s'occuper et de s'occuper des enfants, de les surveiller et de les contrôler, qu'ils soient parent ou tuteur.
« Chaque enfant a sa place dans une famille et doit grandir dans l'amour, le respect et la sécurité», ont rappelé les responsables de VE-SOS du Cap-Haïtien.
Pour eux, promouvoir les droits de l'enfant, c'est d'abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles pour que chacun puisse y accéder et qu'il bénéficie d'une éducation basée sur l'engagement, la confiance et la responsabilité.
