Ce vendredi 30 septembre 2022, la reprise des activités continue progressivement dans plusieurs endroits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Le transport en commun se fait dans plusieurs artères à Delmas, Pétion-ville et au centre-ville de Port-au-Prince. À l’entrée des institutions bancaires, des dizaines de personnes sont en attente, les petits détaillants et les marchands ambulants sont également présents dans les espaces de marché public et dans les rues.
Malgré la présence d’un grand nombre de marchands dans l'un des points de vente de Pétion-Ville, les petits détaillants se plaignent de l'absence des consommateurs et affirment que ceux qui sont présents ne veulent pas se procurer réellement de produits, parce qu'ils estiment leurs prix sont exorbitants.
Parallèlement, les commerçants critiquent l'augmentation des prix des marchandises suite aux trois dernières journées de grève. « Avant les journées de grève, le sac moyen d'ail coûtait quatre mille gourdes, aujourd'hui il se vend à sept mille gourdes », a déclaré une marchande.
D'un côté, le transport en commun reprend timidement avec la présence de quelques camionnettes dans certaines stations et certains chauffeurs ont relaté qu'ils sont présents parce qu'ils sont fatigués de rester chez eux, car les passagers ne veulent pas prendre le transport en référence au coût des parcours. « Nous sommes obligés d'être ici, mais nous ne trouvons pas beaucoup de passagers à cause du prix de nos parcours. Mais, nous ne sommes pas fautifs le carburant est toujours indisponible dans les stations-service et dans l'informel le gallon se vend à 3500 gourdes », a affirmé un chauffeur assurant le trajet de Pétion-Ville-Route de Frères.
Autre part, bien qu'ils sont prêts à payer le montant fixé par les chauffeurs, des marchandes retrouvées non loin du cimetière de Pétion-Ville, en train d'attendre le transport pour rentrer chez eux à Malique, se disent qu'il n'y a pas vraiment de reprise d'activité s'ils n'arrivent pas à trouver facilement les moyens de circuler: « reprise ! Il n'y a pas de reprise d'activités. Je suis prête à payer la somme demandée pour pouvoir rentrer chez moi, mais aucun transport n’est disponible à cette station. Ce matin, j'ai parcouru des kilomètres à pied sur une durée de trois heures pour venir étaler mes produits ici, je vais faire le même exercice, bien que je serai fatiguée, je reviendrai au marché demain », a martelé cette marchande attendant l'arrivée d'une voiture.
D'un autre côté, les activités au niveau du secteur formel, des banques, des dépôts et magasins se régénèrent également, de même que dans des bureaux de transferts, de longues files d'attente ont été constatées. Les citoyens cherchent à se ravitailler.
Pour cette deuxième journée de reprise des activités, suite aux trois jours de grève, le transport en commun et les activités commerciales reprennent vie timidement. Beaucoup plus de banques et de bureaux de transferts ont rouvert leurs portes.
Sheelove Semexant
