Les ménages protestent contre les prix des produits de première nécessité

La flambée des prix des produits de première nécessité sur le marché national inquiète sérieusement les citoyens ces derniers temps. Pour cause, la majorité de la population se retrouve dans la plus grande difficulté et peine à joindre les deux bouts. Des citoyens dénoncent le laxisme des dirigeants en place qui ne font rien pour réduire le coût de la vie sur le territoire national. Les produits de consommation sont devenus excessivement chers, ont fait savoir les membres du Plateforme des combattants emblématiques pour le changement (PCEC) dans un sit-in organisé devant les locaux du ministère du Commerce et de l'Industrie ( MCI) ce lundi 9 mai 2022.

Chaque jour, les ménages achètent les produits de consommation à un prix différent de la veille. La petite marmite de riz importée, qui se vendait autrefois à 90 gourdes, est passée à 100 gourdes chez certains détaillants et 110 gourdes chez d'autres . Le riz du pays est vendu à 750 gourdes la marmite. La petite marmite de haricot noir se vend à 175 gourdes et celle du haricot beurre se vend à 180 gourdes. La marmite de sucre roux est vendue à 450 jusqu’à 500 gourdes au marché. Ainsi, le lait, le blé, le spaghetti, le maïs et l'huile végétale ont connu également une hausse des prix sur le marché national.

La hausse des prix des denrées alimentaires sur le marché  est intenable et le budget des ménages se resserre beaucoup plus. De l'avis de certains citoyens, cette crise multidimensionnelle risque de plonger le pays dans une crise sociale sans précédent. «  Au vu de tous, nous ne pouvons nous procurer aucun produit de base. Attendons-nous à un grand éclatement social », a prophétisé Natacha Bernard.

Aucune mesure n’est encore prise pour lutter contre la cherté de la vie alors que la situation est vraiment alarmante », ont reproché des gens lors du sit-in, ce lundi, devant les locaux du ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI).  Cette situation délétère aura de graves conséquences sur les jeunes en particulier, ils vont s'adonner aux actes du banditisme parce qu’ils ne pourront même pas consommer un plat chaud par jour, ont-ils renchéri.

Conjointement, ces protestataires ont laissé entendre que le chômage endémique, la quasi-inexistence de la production nationale, l’insécurité chronique et le système judiciaire bancal sont  les facteurs clés de la crise qui a totalement déstructuré  le pays.

De ce fait, ils appellent le Premier ministre Ariel Henry à prendre en main ses responsabilités, ajoutant que le laxisme du chef du gouvernement face à l’aggravation de la crise globale est révoltant.

 Vladimir Predvil

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