Nouvelle démonstration de force des policiers dans les rues

En dépit des chèques émis par le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) pour régler les salaires impayés des policiers de la 29e et 30e promotion de la PNH, les policiers du groupe « Fantom 509 » ont gagné les rues le lundi 27 avril comme annoncé. De Delmas au MEF, les policiers protestataires ont saccagé et pris en otage les véhicules rencontrés sur leurs chemins.

Armés, les policiers du groupe « Fantom 509 » ont gagné les rues de la capitale haïtienne le lundi 27 avril pour protester contre les mauvais traitements dont ils sont l’objet. À Carrefour aéroport, ces policiers encagoulés, mais vêtus d’uniformes pour certains, ont débuté leur marche. Ils ont tenté d’investir les locaux de l’ONA de Delmas 17, situé sur leur parcours. Ils ont semé la panique chez les employés présents dont ils ont contraint de laisser l’institution. Dans les rues, les policiers ont saisi les clés de plusieurs véhicules et ont entravé la circulation. Entre autres, les protestataires réclament un salaire de base de 50 000 gourdes et 25 000 de frais pour les agents de la PNH.

À Delmas 48, les policiers protestataires ont été empêchés par d’autres policiers de progresser vers Pétion-Ville. Un policier du groupe « Fantom 509 » est sorti blessé. En revanche, les policiers ont rebroussé chemin pour prendre la direction du ministère de l’Économie et des Finances (MEF). Dans cette institution, les policiers ont tenté de mettre le feu dans le bâtiment. Ils ont incendié des véhicules garés dans la cour du MEF.

Il faut souligner que suite à l’annonce des policiers de prendre les rues le lundi 27 avril, le Gouvernement haïtien a émis des chèques d’arriérés de salaire au bénéfice des policiers de la 29e et 30e promotion. Les agents de la 29e ont reçu tous leurs mois d’arriérés de salaire. Ceux de la 30e ont trouvé sept mois sur les neuf mois d’arriérés de salaire. Et, des chèques de liés au grade ont été distribués également. Toutefois, pour la 30e promotion, 81 cas n’ont pas été achevés. Le dossier de ces policiers pose des problèmes de NIF qui ne correspondent pas à ceux du système informatisé de gestion des dépenses publiques (SYSDEP), de l’incohérence des informations inscrites sur les avis et des départements d’affectation disponibles sur le système de gestion de la paie (SYSPAY) et de l’interchangement entre les noms et les prénoms en comparant les avis et les données du SYSPAY.

Woovins St Phard

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