Joe Biden et la nouvelle guerre froide !

Le président américain se retrouve en politique étrangère avec deux grands dossiers qui menacent de péter à la face du monde.

 

 D’abord les tensions autour de Taiwan, la Chine continentale semble vouloir une fois pour toutes éteindre toute velléité d’indépendance de la part d’un territoire qu’elle considère comme faisant partie intégrante de son espace vital.

 

Et Pékin le fait savoir non seulement par de lourds moyens diplomatiques, mais aussi par des incursions de bombardiers lourds dans l’espace aérien taïwanais. On ne compte pas le nombre de fois que des avions de l’armée populaire chinoise ont survolé le territoire de ce pays ces derniers jours. De récentes manœuvres aéronavales dont l’objectif apparent était de démontrer la capacité des forces chinoises à étouffer Taïwan  sous l’éteignoir de leur Invincible armada apparaissent comme un message clair aux Américains : il vous sera impossible d’intervenir en support de votre allié traditionnel, le jour où nous déciderons d’attaquer, ce sera une « bataille éclair » et un tel déluge de feu que tout sera fait avant toute intervention des navires de guerre américains qui patrouillent dans la région indo-pacifique. » 

 

Des avertissements que Washington prend très au sérieux et qui explique la nouvelle alliance tripartite avec l’Australie et l’Angleterre dans le cadre de l’affaire des sous-marins nucléaires livrés à Cambera. Notons qu’en plus de fournir des milliards d’équipements militaires à Taipei, les États-Unis ont envoyé sur place des formateurs pour encadrer son armée et préparer la défense de l’île.

 

La Chine de Xi Ji Ping  déploie ses missiles hypersoniques, technologie redoutable dans laquelle elle jouit avec la Russie d’une avance notable sur les Américains.

 

Jusqu’ici, les rencontres entre responsables américains et chinois n’ont pas l’air d’apaiser les tensions. Il semble difficile de sortir de la brutalité des rapports entre grandes puissances datant de l’ère Trump.

 

Un autre dossier tout aussi préoccupant est celui de l’Ukraine. Depuis quelques semaines, plus de cent mille soldats russes sont massés à la frontière de ce pays. L’Occident médusé observe le ballet des avions et hélicoptères russes dans des zones réputées sensibles entre les deux pays. Au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), l’agitation n’est pas des plus silencieuses. On multiplie les avertissements vis-à-vis du président russe Vladimir Poutine. Ce dernier semble lui aussi vouloir jouer avec les nerfs des dirigeants européens en poursuivant le déploiement systématique d’une redoutable machine de guerre.

 

Vladimir Poutine veut-il se payer une guerre pour renforcer son image de chevalier blanc sans peur et sans reproche ? Nenni ! Le maître du Kremlin veut uniquement des garanties que l’OTAN ne se rapprochera pas trop de ses frontières. Les Russes sont en effet en rogne contre la demande d’adhésion de l’Ukraine au Pacte atlantique. La Russie veut sortir de son impression de forteresse assiégée avec une éventuelle adhésion de l’Ukraine au camp occidental et des manœuvres militaires des alliés européens en Mer Noire, considérée comme un pré-carré russe.

 

Le président Joe Biden a annoncé des mesures fortes en cas d’attaque des Russes. Un discours qui nous ramène aux années 60, lors de la crise des fusées.

 

Quoi qu'il en soit, le monde est suspendu à la visioconférence de ce mardi entre Joe Biden et Vladimir Poutine. Une rencontre aux conséquences planétaires par ces temps de grand danger.

 

Roody Edmé

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