Dans des échanges avec CHATGPT, cette intelligence artificielle programmée à répondre aux questions dans quelques soit le domaine d’activité humaine ou le sujet choisi, même si dans beaucoup de cas, elle se contente uniquement de répondre sans vraiment disposer des informations pertinentes, véridiques ou cohérentes, d’où l’importance de ne jamais se fier totalement se fier à cet outil, cela n’empêche pas pour autant d’explorer certaines approches utilisées dans la formulation (ou programmation) des réponses pour tenter non pas d’apprendre surtout, mais comprendre de façon objective la logique appliquée par cette dernière.
Devant un tel constat, et sur la base des expériences croisées réalisées avec elle, l’IA, ce nouveau personnage virtuel avec qui, plus d’un dialogue au quotidien et religieusement jour et nuit, je m’autorise à vous proposer les réponses partagées par l’IA à ma question formulée ainsi : « Qui sont les ennemis d’Haïti ? ».
Dans un premier temps, elles répondent ainsi : « La question “Qui sont les ennemis d’Haïti ?” peut être abordée sous plusieurs angles: historique, politique, économique et symbolique. Il est important de préciser que dans les relations internationales contemporaines, on parle rarement d’“ennemis au sens strict, mais plutôt d’acteurs ou de dynamiques qui entravent le développement ou la souveraineté d’un pays.
Déclinaison de ces ennemis autour de quatre grandes catégories : Ennemis historiques ; ennemis structurels ou systémiques; ennemis internes ; ennemis symboliques ou conceptuels. En survolant ces réponses structurées, avant même de rentrer dans les détails, plusieurs questions me viennent à l’esprit.
D’abord, je me demande quelles sont les sources de documentations consultées par l’IA pour adapter et formuler et présenter la réponse de cette manière ? Qui sont les principaux auteurs qui abordent la thématique et la problématique des ennemis ? Comment répertorier l’ensemble des communications accessibles sur internet (discours, articles, livres, thèses entre autres) qui abordent ce sujet ? Et pourquoi pas, je me suis aussi demandé si certains des ennemis d’Haïti ne sont pas à l’origine de l’invention et de la programmation de l’intelligence artificielle ? Est-ce que ces derniers ne choisissent pas de limiter certaines sources de réflexion, des logiques rationnelles ou basiques capables de réveiller certains esprits et de révéler certains secrets qui pourraient déranger, jusqu’à déstabiliser et détrôner les maîtres et bénéficiaires du système mondial actuel et de ces outils de l’intelligence artificielle ? Quels sont les limites (identification de tous les ennemis ou la confusion entre les ennemis ou les amis), les non-dits de l’IA par action ou par omission, dans ce débat autour des ennemis d’un État ?
Découvrons selon l’IA les ennemis d’Haïti dans les détails à travers la réplique suivante : ‘Voici plusieurs niveaux de réponse:
Ennemis historiques.
Colonialisme et esclavage : La France, en tant qu’ancienne puissance coloniale, a joué un rôle majeur dans l’exploitation du territoire et des populations africaines réduites en esclavage. L’indépendance d’Haïti en 1804 a été un coup dur pour le système esclavagiste mondial.
Dette de l’indépendance(1825) : La France a imposé à Haïti une dette colossale en échange de la reconnaissance de son indépendance, étouffant économiquement le pays pendant plus d’un siècle.
Blocus diplomatique : Après 1804, Haïti a été isolé sur la scène internationale, notamment par les États-Unis et d’autres puissances esclavagistes, qui voyaient d’un mauvais œil une république noire dirigée par d’anciens esclaves.
Ennemis structurels ou systémiques
Interventions étrangères : Les États-Unis ont occupé Haïti de 1915 à 1934, puis ont continué d’exercer une influence politique et économique importante. Certaines interventions sont vues comme des atteintes à la souveraineté haïtienne.
Organisations internationales : Certaines critiques visent la manière dont les institutions comme le FMI, la Banque mondiale ou même certaines agences de l’ONU ont imposé des politiques d’ajustement structurel qui ont fragilisé l’économie locale.
ONG et aide internationale mal coordonnées : Malgré leurs intentions, de nombreuses ONG opérant en Haïti ont été critiquées pour avoir alimenté une dépendance à l’aide extérieure, contourné l’État haïtien et manqué d’efficacité.
Ennemis internes
Élites économiques et politiques corrompues : Une partie des élites haïtiennes a été accusée de collusion avec des intérêts étrangers et de négligence envers le bien-être du peuple.
Instabilité politique chronique : Les luttes de pouvoir, la faiblesse institutionnelle et les gouvernements successifs ont contribué à une mauvaise gouvernance endémique.
Ennemis symboliques ou conceptuels
Racisme systémique mondial : Haïti, en tant que première république noire issue d’une révolution d’esclaves, continue de subir des stéréotypes négatifs et un manque de solidarité internationale réelle.
Pauvreté et dépendance : Ce ne sont pas des ‘ennemis’ au sens humain, mais des conditions structurelles profondément enracinées qui freinent le développement du pays.
Dans le résumé proposé, l’IA souligne :
Haïti n’a pas d’‘ennemis’ officiels au sens militaire ou diplomatique. Mais plusieurs forces – historiques, structurelles, internes et symboliques – ont contribué à maintenir le pays dans un état de vulnérabilité. C’est une situation complexe, où les responsabilités sont partagées entre acteurs étrangers, structures de pouvoir locales, et dynamiques globales. Avant de terminer : ‘Souhaites-tu que je développe un de ces points…..’.
Derrière ces multiples réponses qui proposent un cadre logique et cohérent, certainement limité, les débats sont lancés pour l’identification des ennemis d’Haïti, avec lesquels il faudra négocier inévitablement pour trouver une issue à cette longue crise systémique qui empêche à cette terre de voir le bout du tunnel, la lumière rêvée, souhaitée et semée par les bâtisseurs du nouvel ordre mondial 1804.
Désormais, je vous invite tous et toutes, vous qui utilisez l’IA à la prochaine grande journée nationale du dialogue avec l’intelligence artificielle. Sachant que ‘Joumou pa donnen kalbas’, l’IA ne saurait prendre totalement distance des modèles de réflexion et de référence de ses maîtres. Les mêmes qui continuent d’utiliser les pouvoirs du savoir, de l’information, de l’intelligence supérieure et de la connaissance dominante pour diviser, dompter, dominer et développer les arts, la science et la conscience collective.
Dialoguer avec l’IA pour promouvoir la culture de la recherche afin d’identifier le plus de pistes de solutions possibles aux problèmes qui préoccupent le plus grand nombre des citoyens conscients de ce pays.
Sources : IA, Chatgpt
Dominique Domerçant