Plus de 1 000 participants à la 4e édition du sommet nation d'éducation financière

Les organisations ATREPA et MAP LEAD ont organisé le 16 décembre dernier, la 4e édition du sommet national d'éducation financière, économique,  entrepreneuriale et numérique  (SNEF 4.0) dans la commune de Delmas. Plus d'un millier de participants ont fait le déplacement dans le but de sensibiliser au maximum les stratégies d'une plateforme entrepreneuriale pour les Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME).

Sensibiliser, motiver et mobiliser le maximum de personnes sur l'éducation financière et économique est un sujet préoccupant, a fait savoir Arthur Martin Pompée, l'un des responsables de l'Organisation ATREPA. Selon lui, il est une nécessité de former les jeunes sur l'entrepreneuriat, les inciter à découvrir des sources d'opportunités,  les faire comprendre les réalités du milieu, afin qu'ils puissent s'entraîner dans les affaires. 

En ce sens, l'objectif d'un tel sommet c'est de rassembler les jeunes pour créer une plateforme entrepreneuriale pour les MPME, créer un pôle emplois pour les professionnels des finances et du numérique. Parmi, les intervenants de cette activité, figurent l'es économistes Etzer Emile, Enomy Germain, l'entrepreneur Clifford Baron, Wislyne Dat, qui est detentrice d'un master en finances, Benito Clermont, Ginette Perodin Mathurin.

De son côté, l'économiste Enomy Germain s'est accentué sur les 10 attitudes des jeunes qui désirent investir et s'investir en Haïti.  À travers toute son intervention, le PDG de PROECO Haiti, assure que les jeunes doivent chercher à maîtriser l’environnement dans lequel ils veulent investir, considérer les mutations, accepter l’innovation dans les prises de décision, continuer à se former pour rester au pas. Ce fut un message à la fois technique, et stratégique et d’espoir pour ces jeunes qui n’ont pas caché leur satisfaction suite à cette présentation.

Parallèlement,  l'économiste Etzer Emile a d’abord présenté aux jeunes,  huit raisons qui doivent les pousser à s’intéresser à l’entrepreneuriat. Parmi ces raisons, il a évoqué entre autres la recherche de l'Indépendance, l’opportunité d’innovation, les rendements financiers, les impacts positifs sur la société ; entre autres. Il a cependant mis l’emphase sur l’identification de l’opportunité d’affaires, la compréhension des besoins, la maîtrise du produit, la connaissance des concurrents, les compétences en réseaux sociaux, l’éducation financière, etc.

L'entrepreneur Clifford Baron a pour sa part partagé ses expériences et connaissances avec cette assistance composée majoritairement de jeunes en quête de succès. Il a abordé en 5 étapes  l’indépendance financière comme volet fondamental à leur développement personnel. 5 étapes pour atteindre la liberté financière : Économiser / Investir Judicieusement / Diversification des objectifs financiers / Diversifier les investissements / Planifier la retraite et il leur a ainsi prodigué des conseils à appliquer pour mieux gérer leurs revenus.  «L’éducation financière est le pivot de votre réussite financière », a-t-il persisté. 

Selon Benito Clermont ,  les MPME constituent des outils de développement pour les pays. Tout en affirmant que les les Petites et Moyennes Entreprises (PME) font face a de multiples défis en Haïti, parmi lesquels le problème lié au financement. « Le coût élevé et la complexité du processus d'enregistrement, les problèmes fiscaux, la gestion insuffisante, les contraintes liées aux immobilisations et aux infrastructures sont identifiés comme des obstacles majeurs. Les contraintes liées à l'accompagnement incluent des coûts élevés d'enregistrement, et des problèmes de concurrence. Les contraintes de gestion, le besoin de ressources humaines qualifiées et de systèmes de gestion de base. Les contraintes d'immobilisations et d'infrastructures», a t-il évoqué.

De fait, il suggère des réformes législatives pour simplifier l'enregistrement, la création d'un guichet unique, la réduction de l'imposition, la mise en place de plateformes virtuelles pour le paiement des taxes, la promotion de la concurrence, la révision des lois sur les marchés publics, le soutien aux entreprises de gestion, la création de co-working spaces, et la modernisation des infrastructures de base.

Ginette Pérodin Mathurin a en effet plaidé  pour une plus large participation des femmes. Elle affirme que l’implication des femmes doit être réelle et il faut que tous les secteurs puissent s'assurer de leur autonomisation, que leadership féminin doit mettre en valeur des qualités et des compétences des femmes. « Le leadership féminin ne doit pas se limiter pas a être exercé uniquement par des femmes, mais reconnaît et valorise également les caractéristiques et les compétences traditionnellement associées aux femmes dans des postes de direction. Ce leadership met l'accent sur la diversité, l'inclusion et la reconnaissance de la valeur des perspectives multiples au sein d'une équipe ou d'une organisation» dit-elle. 

En fin de compte, Kenley Jean Baptiste , conseille aux jeunes de rester discipliné, de travailler et il croit qu'il faut rêver grand et attirer les ondes positives , tout en se fixant des objectifs adaptés à la réalité du pays. 

 

Selon Arthur, cette 4e édition est une pleine réussite malgré le nombre de jeunes qui ont dû laisser le pays pendant l'année, soit par le Nicaragua ou le programme humanitaire Parole. Il rappelle que les chiffres ont fortement augmenté : 423 participants en 2020, 1689 participants en 2021, 2603 participants  dans l'ouest et 650 dans le Nord'ouest en 2022.

 

 

Oberde Charles 

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