Technologie et spectre de l’éclipse du travail humain, la médaille et son revers

« Les robots récolteront, cuisineront et serviront notre nourriture. Ils travailleront dans nos usines, conduiront nos voitures et promèneront nos chiens. Que cela nous plaise ou non, l'ère du travail touche à sa fin. » Gray Scott

Le 21e siècle est marqué par une innovation technologique acharnée interpellant des processus et des techniques complexes qui aboutissent à la production de biens et de services de qualité inédite. L’automatisation et l'intelligence artificielle ont incontestablement tiré l'économie moderne vers le haut en garantissant de meilleurs produits induits par des gains de productivité et de performances (Bughin Lund & Hazan, 2018,Willcocks 2020). Un robot - tout appareil ou algorithme qui opère des fonctions autrefois attribuées à des humains - peut être programmé pour exécuter plus efficacement des tâches routinières (Benzell et al., 2015). Sous plusieurs angles, l’automatisation transforme substantiellement nos vécus quotidiens. Si d’une part la technologie rend la vie plus abordable, de l’autre elle effraie les couches inaptes à s’y adapter. D’un point de vue plus inquiétant, des études évoquent une probable apocalypse robotique en pointant sur le danger d’une suprématie déchaînée de l’intelligence artificielle.

La dynamique technologique illustre avec véhémence l’observation du processus de destruction créatrice consignée dans les réflexions avant-gardistes de l’économiste Autrichien Joseph Schumpeter émises vers la moitié du 20e siècle. Ce phénomène, caractérisé par de nouvelles innovations et des outils technologiques de pointe qui détruisent les anciennes pratiques industrielles, contraignent les entreprises et leurs concurrents à innover et à s'améliorer en permanence (Vitasek, 2022).  Les avancées technologiques sont à l’origine d’une baisse spectaculaire de la demande de la main-d’œuvre au sein des industries (Askenazy, 2016 ; Stoneman, 1981). Il s’ensuit que l’argument controversé au début du 20e siècle du potentiel remplacement du travail humain par la machine se polarise davantage vers cette crainte de l’éviction des couches sociales peu formées du marché de l’emploi (Wolla, 2018).

C’est depuis le règne de l’illustre économiste John Maynard Keynes, en 1930, que le débat s’intensifiait sur les méfaits du chômage technologique selon lequel les activités qui étaient jadis exécutées par la force humaine sont automatisées. Cette ère teintée de l'émergence de nouvelles technologies, de pratiques innovantes et de changements majeurs dans l’industrie aggrave cette psychose d’une disparition de la force humaine. N’empêche de constater que des analyses relatives à l’impact des avancées de la technologie sur l’avenir du travail paraissent moins pessimistes. Selon ce courant de pensées, les technologies avancées devraient créer un nombre considérable de nouveaux emplois tout en restructurant la plupart de ceux déjà existants. Sous certaines conditions économiques, l’acquisition de nouvelles compétences devrait suivre la disruption des anciennes compétences au point de compenser voire surpasser les pertes d’emplois dans certains secteurs. Willcocks (2020) et Smith & Anderson (2014) soutiennent que les aptitudes humaines distinctives seront toujours incontournables sur le marché, mais le type de compétences requises connaîtra des évolutions.

Computer, le principal coupable des disparités

Depuis le début des années 1980, l'économie mondiale, particulièrement celle des États-Unis d'Amérique a connu d’énormes investissements dans la technologie et l'innovation (Acemoglu, 2002 ; Aghion, 2005 ; Piketty et Saez, 2014). Cette tendance a coïncidé avec une expansion fulgurante de la diffusion de l'ordinateur sur le marché. Couplé avec l’ordinateur, l’avènement de l’internet à l’aube de la décennie 1990 a accéléré le rythme vertigineux des innovations technologiques pour converger vers cette prédiction keynésienne d’une substitution outrancière du travail par le capital. Parallèlement à la hausse des investissements axés sur la technologie, la dispersion des salaires s'est considérablement accrue au cours des quatre dernières décennies (Reenen, 2011 ; Acemoglu, 2002 ; Aghion et al., 2002). Plusieurs études concluent que la technologie est le principal facteur de l'élargissement de la disparité des salaires (Katz et Murphy, 1992 ; Lemieux, 2006 ; Krueger, 1993 ; Dorn, 2013 ; Krueger, 1993 ; Acemoglu 2002). Cet argument expliquant la montée de la prime aux compétences suite au changement technologique au cours des dernières décennies est connu sous l’expression « Skill-Biased Technological Change (SBTC) ». Mallick et Sousa (2017) ainsi que Neves et al. (2018) définissent la prime aux compétences comme le pourcentage par lequel les travailleurs hautement qualifiés gagnent plus que les travailleurs peu qualifiés.

Bien que la technologie ait joué un rôle prépondérant dans l'augmentation des salaires aux États-Unis, le salaire médian stagnait au cours des trois premières décennies suivant la période d'automatisation (Bessen, 2018 ; Lankisch et al., 2019 ; Gould, 2020 ; Acemoglu et Autor, 2012 ; Autor, 2014). Cette observation révèle que les avancées de l’automatisation diminuent les salaires des travailleurs peu qualifiés tout en augmentant les revenus des travailleurs hautement qualifiés. Parallèlement, l’existence de la classe moyenne est en péril, car ses opportunités d'emploi s'améliorent légèrement voire se périclitent pendant la vague d'automatisation (Acemoglu et Autor, 2000 ; Acemoglu, 2002 ; Pratt, 2015). Par exemple, Acemoglu (2002) met en évidence une énorme différence salariale de 38% entre le 90e percentile et le 10e percentile de la distribution des salaires aux États-Unis due à l'automatisation entre 1971 et 1995.

À un certain stade, l’interconnexion croissante des économies insufflée par la globalisation et la vague des innovations a réduit des opportunités de travail au sein des sociétés industrielles, notamment dans les domaines nécessitant des travailleurs à col-bleu (Bardhan & Kroll, 2003). Eu égard à la domination de la technologie, une multitude d’entreprises des pays industriels sollicitent des services externalisés via la délocalisation virtuelle pour profiter d’une main-d’œuvre à bon marché offerte par des pays émergents (Javalgi & Scherer, 2009). Frey & Osborne (2013) estimait à 47% le niveau de la perte des emplois aux États-Unis due particulièrement aux avancées technologiques. Bowles (2014) utilise le cadre empirique de Frey et Osborne (2013) pour estimer que 54 % des emplois de l'Union européenne sont susceptibles d'être informatisés. Dans la même veine, Brynjolfsson & McAfee (2011) ont indexé l'équipement contrôlé par ordinateur comme une explication possible de la persistante croissance du chômage aux USA.

Ainsi, une nouvelle préoccupation économique se dessine à l’horizon pour les entreprises des sociétés émergentes qui comptaient sur des contrats de l’outsourcing. Avec les prouesses de l’intelligence artificielle, le risque de perte d’emplois dans les secteurs BPO et ITO paraît imminent. Par exemple, c’est de manière croissante que les call-centers sont envahis par des voix robotisées. Des plateformes sont aptes à développer des codes informatiques sophistiqués pour rafler des tâches autrefois rentables aux programmeurs informatiques. Contrairement à la sous-traitance de la fabrication qui concerne les travailleurs à cols bleus, la technologie affecte essentiellement les emplois et les professions de la classe moyenne à cols blancs (Beulen et al., 2022). Par cette analyse relative aux effets de la technologie sur les activités d’externalisation, on déduit que le chômage technologique tendra également à affecter les sociétés émergentes qui s’appuyaient sur des contrats de l’outsourcing.

La rationalité requiert une adaptation aux nouvelles réalités

En effet, le postulat de la rationalité qui veut que l’entreprise cherche à maximiser son profit indique sans ambages l’arbitrage qui s’impose entre l’approche mécanique et le manuel. Dans une perspective coût-efficacité, il est économiquement plus avantageux pour une firme d’informatiser la plupart de ses opérations (Frohm et al., 2006). Le besoin permanent d’exécuter des tâches complexes qui requièrent beaucoup de main-d’œuvre a inspiré les compagnies à intégrer des logiciels d’opérations automatisées. Parmi les principaux avantages de l’automatisation des opérations figurent la réduction des erreurs et des coûts, la productivité, la disponibilité, la fiabilité et les performances (Frohm et al., 2006).

En raison des avancées technologiques, plusieurs études dont Acemoglu & Restrepo (2019) discernent un effet de réinsertion des travailleurs vers des secteurs susceptibles de générer un plus large éventail d’opportunités. Bien qu’ils soient opposés à l’idée de la dichotomie de création ou destruction des emplois quand une technologie est introduite dans le système, les auteurs reconnaissent que les avancées technologiques conduiront à une baisse de la proportion du travail dans le revenu national. Les nouvelles tâches nécessitent de nouvelles compétences et donc des prérequis et un temps d’ajustement pour les travailleurs capables de s’adapter pour se rattraper face au décalage entre les compétences et les technologies.

Il y a évidence que l'éducation facilite l'accès à de nouvelles compétences. Étant donné les performances médiocres de leurs systèmes éducatifs, les travailleurs des pays en développement ne s’apprêtent pas à affronter l'automatisation (World Bank). Il s’ensuit que la trappe de pauvreté (sic. Robert Lucas) qui réfère à un seuil critique de capital humain pour assurer le développement pourrait s’étendre au domaine de la technologie. Du point de vue des individus ainsi que des entreprises, il est indiqué que les politiques publiques devraient s’orienter dans le sens de combler les lacunes spécifiques causées par les avancées technologiques.

Il est bien connu qu’une catégorie d’entreprises et d’employés sont inaptes à s'adapter aux évolutions du marché du travail, aux nouvelles technologies et aux besoins dynamiques de l'industrie. Ce groupe défavorisé que Wolcott (2020) qualifie de retardataires sur le sentier de la technologie peine à maintenir sa survie dans l’arène capitaliste. Wolcott souligne une friction dans la recherche d'emploi - cause principale du chômage - à laquelle est confrontée la main-d’œuvre peu qualifiée. Il se confirme davantage le phénomène de la « destruction créatrice » qui explique que les innovations technologiques et les avancées dans les méthodes de production peuvent rendre obsolètes les anciennes industries et méthodes de travail (Schumpeter, 1942).

Face aux enjeux économiques et sociaux, quelles sont les conséquences et les mesures à envisager par les sociétés pour préserver le bien-être collectif par rapport à la destruction créatrice ? Les avancées technologiques creusent les inégalités économiques et sociales, car elles évincent du marché du travail un nombre grandissant de travailleurs, notamment ceux de compétences précaires. Parallèlement, les professionnels dotés de grandes aptitudes courent moins de risques de perdre leurs emplois face à l'automatisation. Cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas menacés puisque l’acquisition de nouvelles connaissances s’accompagne d’un délai d’ajustement. Pour diminuer les effets des inégalités, Acemoglu & Restrepo encourageraient l’implémentation de politiques publiques qui cadrent avec l’idée du partage de la richesse générée par les nouvelles vagues technologiques. Au niveau gouvernemental, il faudrait adopter des actions holistiques pour que les coûts sociaux soient contrebalancés par les avantages.

La formation dans certains secteurs clés constitue un ticket de garantie aux nouvelles donnes économiques. Bughin Lund & Hazan (2018) souligne que l'automatisation rendra l'apprentissage continu nécessaire dans le cadre du travail. À cet égard, les responsables de l'élaboration des politiques publiques sont conviés à implémenter des programmes de requalification et de perfectionnement des compétences particulièrement dans les champs axés sur la technologie ( Holzer, 2022 ; Bughin, Lund & Hazan, 2018). À titre de prescriptions et de recommandations, Brynjolfsson & McAfee (2011) stipule que « nous ne pouvons pas gagner la course vis-à-vis de la machine, d'autant que les ordinateurs continuent de devenir plus puissants. Par contre, nous pouvons apprendre à mieux concourir avec les machines en les utilisant comme alliés plutôt que comme adversaires en accélérant l'innovation organisationnelle et le rehaussement du capital humain. »

Extinction de certains emplois, mais aussi de nouvelles opportunités

Par les efficiences et les profits gigantesques qu’il procure, le progrès technologique garantit de meilleures conditions de vie et des bénéfices alléchants aux catégories de firmes et de professionnels enclins à affronter les challenges de ce millénaire dominé par l’automatisation des tâches (Hohberger, 2016 ; Dunne et al, 2004 ; Nielsen, 2006 ; Teece et al., 1997 ; Krueger, 1993). Pour mieux discerner les répercussions négatives pour certaines couches, remarquons qu’une panoplie d’activités humaines ont disparu avec l’avènement de la technologie. La montée en flèche de l’intelligence artificielle s’accompagne de la cessation de certaines tâches facilement digitalisables. Dactylographes, photographes, serveurs dans les stations d’essence (pompistes), caissiers à des supermarchés et des institutions financières ; ce sont autant de métiers dont la génération millénium ignore l’existence.

Il y a trois ans, le Forum économique mondial avait prédit que les emplois relatifs à la saisie de données, le secrétariat, la comptabilité, l'usine et la mécanique seraient probablement perdus au profit des machines d'ici 2025. L’Institut français Sapiens a aussi recensé des corps de métiers en passe d’être supplantés par l'intelligence artificielle. Les manutentionnaires, les secrétaires de bureautique et de direction, les employés de comptabilité, les employés de banque et d’assurance, les caissiers et employés de libre-service verront leurs postes rafler par des robots. Le bureau de recherche a observé que l’effectif des employés de la banque et des assurances en France a diminué de 39% entre 1986 et 2016. Au cours de la même période, une chute de 26% a été constatée pour les postes de secrétaires bureautiques et de direction. Les caisses automatiques qui permettent de diminuer substantiellement la masse salariale poussent comme des champignons depuis plusieurs années dans les supermarchés. Pour le client, ces automates procurent un gain de temps en comparaison avec le passage à la caisse. Eu égard à l’adoption facile des automates, le risque de disparition des caissiers et employés de libre-service paraît imminent dans les prochaines années.

Par exemple, ChatGPT et bien d’autres plateformes d’utilisation simple « user friendly » facilitent amplement des traitements de données statistiques ainsi que la rédaction de codes informatiques basiques. Des études s’interrogent sur les tâches utiles qu’il restera à plusieurs catégories de professionnels. Face à ce risque, les PDG des Meta compagnies tels que Mark Zuckerberg de Facebook et Elon Musk de Tesla incitent à la formation continue, car, préconisent-ils, la plupart des emplois futurs seront plus « créatifs ». Des études révèlent que la demande d’emploi va surtout s’orienter sur des compétences en communication et des acquisitions analytiques complexes qui requièrent de la créativité et des jugements attentifs. Sans conteste, la robotisation panique les travailleurs ; mais la bonne nouvelle selon Boden (1998) est qu’un robot ne peut être ni conscient ni attentif. La créativité est une caractéristique immanente de l'intelligence humaine et elle représente un défi « insurmontable » pour l'intelligence artificielle. » Il s’avère que c’est surtout au niveau des réflexions et de la créativité que le travail humain sera incontournable. L’essentiel pour les humains est donc d’entrer dans la dynamique des nouvelles connaissances à acquérir pour gagner une place sur le marché du travail. Des chercheurs baptisent cette typologie de savoirs spécifiques de « compétences du 21e siècle ». Qu’il soit sur le plan microéconomique (individus, entreprises) ou macroéconomique (la société), des mesures sont nécessaires pour contrecarrer les risques de suspension induits par les avancées technologiques.

Implications en matière de politique, de conception du travail

L'effet hétérogène de la technologie sur le niveau de vie est une information pertinente pour guider les décideurs à élaborer des plans efficaces pour mitiger les risques de disparition de certaines firmes tout en réduisant les disparités économiques. Les analyses suggèrent que les planificateurs sociaux devraient viser le bien-être de l'ensemble de la société en offrant à un plus grand nombre d'individus un accès à des compétences technologiques suffisantes pour relever les nouveaux défis. Il est aussi souhaitable que des politiques supplémentaires s'attaquent aux écarts de salaire par le biais de mesures institutionnelles adéquates qui pourraient porter par exemple sur la taxation, le salaire minimum, etc. Tandis que le système capitaliste prône la minimisation des interventions publiques dans l’économie, les inégalités semblent indiquer des mesures incontournables des gouvernements pour contrecarrer les distorsions générées par la technologie. Il convient d’examiner l'impact des institutions sur les inégalités salariales afin de formuler des politiques publiques axées sur les compétences technologiques susceptibles de réduire la dispersion des revenus.

Il est bien connu que l'utilisation de la technologie nécessite des compétences spéciales susceptibles de générer de meilleurs profits pour certaines entreprises. Également de meilleures compensations pour les employés car une amélioration des bénéfices se traduirait plausiblement par une prime salariale supérieure pour récompenser les travailleurs qualifiés (Brown and Campbell, 2002). Blanchflower et al. (1996) et Hildreth & Oswald (1997) dénotent une corrélation substantielle des différentiels de salaires entre les travailleurs et les profits au niveau de l'industrie.

Pour asseoir sa théorie de la création destructive, Schumpeter constatait que le processus de mutation industrielle révolutionnait sans cesse la structure économique en détruisant les anciennes techniques et en créant de nouvelles. Les innovations technologiques renforcent davantage cette dynamique de la destruction créatrice théorisée par l’éminent économiste. Si d’une part la technologie fait fleurir des entreprises qui savent s’y adapter, d’autre part elle effraie celles qui persistent à être récalcitrantes ou inaptes à jouer le jeu de la modernité. Le capital humain demeure un facteur clé pour accroître le nombre d’entrepreneurs innovants, assurer la croissance inclusive et le développement durable des sociétés modernes (Lucas, 1988 ;  Diebolt & Hippe, 2018). Le moyen le plus sûr pour se prémunir des menaces technologiques consiste à s’appuyer sur un capital humain dynamique et compétitif. Ce n’est certainement pas par hasard que les sociétés industrielles implémentent des politiques de migration sélective pour consolider leur développement en capitalisant sur la matière grise, peu importe sa provenance. Mais aussi, les pays émergents à l’instar du Rwanda, l’Afrique du Sud, l’Ouganda, l’Inde, l’Indonésie et le Chili s’attèlent à tirer leurs épingles du jeu des nouvelles technologies et des innovations.

Haïti ne fait pas exception à cette formule éprouvée au cours de l’ère technologique de la concurrence huilée par un savoir et un savoir-faire de qualité. De nombreux pays exhibant des caractéristiques communes au décor social et économique semblables sur bien des aspects à celui d’Haïti ont pris la résolution de transformer leurs pratiques pour prendre rendez-vous avec la croissance équilibrée et des conditions de vie décentes. Au niveau des pays, des organisations et des individus, le déploiement de la technologie a des impacts considérables sur la production, le développement. Entrer dans la modernité n’est définitivement une option ; l’essentiel consiste à en en tirer le meilleur parti tout en minimisant les risques.

 

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

 

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