L’économie nationale continue d’être impactée par les turbulences socio-politiques, s’est alarmée la Banque de la République (BRH)

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Dans son dernier rapport sur la politique monétaire, cette structure a indiqué que ces troubles ajoutées à la pénurie récurrente des produits pétroliers ont occasionné un dysfonctionnement au niveau de plusieurs entreprises commerciales et industrielles.

La diminution de l’offre des biens et des services,  l’accentuation des pressions inflationnistes, telles sont les principales caractéristiques de cette situation au cours du premier trimestre de l’exercice fiscal 2022-2023, a déploré la BRH ajoutant que le renchérissement des prix des denrées locaux et des produits importés a accentué les pressions inflationnistes dans l’économie pénalisant ainsi les couches les plus défavorisées de la population.

Le taux d’inflation annuel, porté à 38,7 % en septembre 2022, a atteint 48,3 % en décembre dernier, soit le niveau d’inflation le plus élevé après le pic observé (51,1 %) en septembre 1994, a indiqué la BRH soulignant que 4,7 millions de personnes, soit environ la moitié de la population, ont besoin d’une assistance alimentaire urgente.

La banque centrale dit avoir aussi constaté  une amélioration de la balance commerciale et une augmentation des transferts privés sans contrepartie ainsi que la dépréciation accélérée de la gourde par rapport au dollar américain au cours des 2 premiers de l’exercice.

Toutefois, pour les deux prochains trimestres, plusieurs facteurs laissent augurer de perspectives relativement favorables à l’économie haïtienne, a tenté de rassurer la BRH. Elle s’appuie sur les 30,6 milliards de gourdes de crédits budgétaires au secteur social et qui devraient contribuer à soutenir la consommation et ainsi réduire l’insécurité alimentaire.

Elle se félicite également des 6,04 milliards de gourdes réservées à la relance du secteur agricole et des  16,04 milliards de gourdes attribuées au secteur des bâtiments et travaux publics. La BRH a, en outre évoqué le renforcement de la capacité des postes frontaliers et du contrôle douanier  auquel 302,2 millions de gourdes ont été allouées dans le budget national.

A tout cela s’ajoute des ressources en provenance des bailleurs notamment le Fonds monétaire international (FMI), a prévu la BRH avertissant que ces perspectives dépendront essentiellement d’un dégel de la crise socio-politique et d’une amélioration de la situation sécuritaire.

Ces facteurs  sont indispensables au rétablissement d’un climat d’affaires serein et susceptible d’encourager les investissements et initiatives privés, a recommandé la banque centrale qui a par ailleurs fait remarquer qu’ils contribueraient inexorablement à la réduction des goulots d’étranglement au niveau des chaines d’approvisionnement qui impactent à la fois la production et la circulation des biens et services dans l’économie nationale.

 

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