Des sous-agents de transfert lancent une mise en garde à la BRH contre l’application de l’article 1.4 de la circulaire 114-3

L’article 1.4 de la circulaire 114-3 de la BRH cause problème au fonctionnement des bureaux de transferts. L’article oblige les agents de transfert à négocier trente pour cent (30 %) de dollars reçus en américain avec un intermédiaire de change désigné par la Banque centrale. En ce sens, l’Union des sous-agents de transfert d’Haïti appelle les autorités à renoncer à l’application de cet article, sinon ils seront dans l’obligation de fermer leurs bureaux dès son entrée en vigueur, a fait savoir le président de la structure, Pierre Renel.

Dans la circulaire 114-3 de la Banque de la République d’Haïti, concernant les normes relatives aux transferts internationaux nationaux sans contrepartie, l’article 1.4 établit les modalités de remboursement aux sous-agents de transferts. « Les sous-agents sont tenus de négocier les 30 % reçus en dollars américains exclusivement avec un intermédiaire de change (banque, bureau de change et toute autre entité désignée par la BRH », a-t-on pu lire dans ce communiqué. Notamment, les bureaux de transferts doivent respecter la modalité de paiement qui prévoit soixante-dix pour cent en gourdes et les trente pour cent en dollar américain. 



 

Comme réaction, l’Union nationale des agents de transfert, qui regroupe des centaines de bureaux de change à travers le pays, informe la BRH que la mise en application de l’article 1.4 de ladite circulaire n’est pas favorable au bon fonctionnement de ces institutions. « L’article porte préjudice à nos intérêts en tant qu’entrepreneurs et viole le droit que nous avons de fonctionner librement ou encore de disposer comme bon nous semble de nos remboursements. Ceci dit après avoir analysé scrupuleusement la circulaire 114-3 que vous nous avez fait parvenir par le biais des maisons de transfert, nous sommes dans l’obligation de fermer nos portes en attendant que vous, en tant que régulateur, puissiez renégocier les termes de cette mesure et nous donner du même coup de bonnes raisons de continuer à fonctionner », a soulevé l’UNATHA.



 

Par contre, le président de l’Union des agents des transferts,   Pierre Renel, rappelle que les bureaux de transfert fonctionnent avec de grandes difficultés, depuis l’application de la décision de la BRH qui a décidé de remettre en gourdes les transferts d’argent venus de l’extérieur. « Le dollar est devenu de plus en plus rare et nous devons emmagasiner souvent beaucoup plus de gourdes pour réaliser les transactions ». M. Renel appelle à un recul de la BRH pour renégocier cet article afin de faciliter la survie des bureaux de transferts sur le territoire. 


Oberde Charles 

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