Des organismes de défense des droits humains condamnent l’assassinat du président Jovenel Moise

Plusieurs organismes de droits humains, dont l’Observatoire haïtien des droits humains, disent condamner l’assassinat de président de la République Jovenel Moise. En effet, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, un commando armé a assassiné du chef de l’État dans sa résidence privée. L’OHDH dit souhaiter la condamnation des auteurs de ce crime.

 Pour le président de l'Observatoire haïtien des droits humains, Jean Renel Sistannis, l’assassinat du président de la République, Jovenel Moïse, plonge tout le monde dans la peur. « Si des hommes armés sont parvenus à tuer le président Moïse, qui dispose d’un minimum de sécurité, les conditions sont réunies pour que nous ayons peur », commente Jean Renel Sistannis. Pour lui, ce crime n’aurait jamais dû avoir lieu. Des personnes au sein du pouvoir, qui auraient commis des actes contraires à la loi, doivent faire face à la justice, affirme-t-il.

De son côté, Marie Yolène Gilles dit vouloir se réserver le droit de ne pas faire de commentaires sur le contexte socio politique actuel: « Je ne comprends pas ce qui ce passe en ce moment. Une fois que ce sera fait, je partagerai ma position avec le public », promet la directrice exécutive de la Fondation je klere (FJKL).

Entre-temps, le Premier ministre sortant Claude Joseph a instauré l'état de siège sur tout le territoire. Une décision précipitée, juge maître Sistannis. Pour lui, le Premier ministre sortant n’est plus Premier ministre, faisant référence au dernier nommé du défunt par arrêté présidentiel le 5 juillet 2021. « C’est l’arrêté qui institue une personne légalement dans sa fonction. L’installation serait un détail », pense-t-il.

Cependant, pour le président du OHDH, le prochain président provisoire devrait être choisi par consensus. Arguant que légalement il n’y a aucun texte de loi régissant une telle situation. En temps normal, dit-il, à la quatrième année du mandat du président, s’il ne peut continuer à diriger à cause d’un quelconque empêchement, il revient au président du Sénat d’assurer la fonction [l’Assemblée nationale élit un président provisoire pour le temps qui reste à courir, n.d.l.r.]. Le mandat du président de la République avait déjà pris fin le 7 février 2021 rappelle t-il. Selon Jean Renel Sistannis, les dispositions prises par le premier ministre sortant Claude Joseph sont précipitées.

Geneviève Rose Murdith Joseph

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