Et si la troisième guerre mondiale était pour demain ?

Les guerres se sont considérablement multipliées entre 2012 et 2013 notamment en Syrie, en Libye et au Yémen. En Syrie, en juin 2012, un soulèvement pacifique s’est transformé en une véritable guerre civile, avec pour actif un bilan de plus de 380 000 morts.  

La Libye, bien avant la Syrie, depuis 2011 d’ailleurs, après la mort de Mouammar Kadhafi, est toujours dans une impasse tumultueuse. 

Cette surenchère orageuse y a déjà occasionné la mort d’innombrables civiles et environ 430. 000 déplacés. 

 Quant au Yémen réunifié il y a 30 ans après la capitulation de l’Empire soviétique, on compte plus de 377 000 morts depuis 2014, et il s’agit jusque-là d’un conflit à huis clos.  

En 2020, plusieurs conflits, dont la guerre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie au sujet de l’enclave du Haut-Karabakh, les combats sanglants dans la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, le conflit provoqué par la prise de pouvoir de l’armée au Myanmar en 2021 et l’attaque de la Russie sur l’Ukraine en 2022, chamboulent le monde . 

À cela s’ajoutent les ravages au Soudan et les centaines de milliers de morts dans le conflit à Gaza entre Israël et le Hamas depuis 2023. 

Le vendredi 22 mars 2024, au moins 115 personnes ont été tuées et plus de 140 blessées dans une attaque terroriste à Moscou. Une attaque revendiquée par un groupe affilié à l’État islamique (EI) autoproclamé, bien que Moscou l’ait déjà attribuée à l’Ukraine.  

 

 Les escalades entre les grandes puissances sont à leur paroxysme

La France a annoncé, à travers son président de la République,  Emmanuel Macron, une « cobelligérance » avec l’Ukraine en indiquant sa volonté d’envoyer des troupes françaises sur le sol ukrainien pour combattre la Russie. 

Et selon le général Gérôme Pellistrandi docteur en histoire et rédacteur en chef de la revue Défense Nationale depuis 2014 (France), il est évident que les Britanniques envoient des agents du MI6, que les Américains envoient des agents de la CIA et que la France envoie des agents de la DGSE en Ukraine depuis le début de la guerre. Alors que la Russie vient fraichement de réélire Vladimir Vladimirovitch Poutine pour un cinquième mandat avec plus de 87% des voix, selon les résultats officiels. Un scrutin considéré par plus d’un comme l’une des premières grandes réponses aux Occidentaux. Puis, les propos du président de la Douma (le parlement russe), Piotr Tolstoï sur BMFTV, qui ont renforcé la victoire de Poutine en promettant de « tuer tous les soldats français » si la France ose envoyer des troupes en Ukraine.   

Et pour se montrer plus décidé que le président français, monsieur Tolstoï affirme: « Vous, les Français, qui voulez venir avec vos soldats à Odessa, vous êtes en train de provoquer la Troisième Guerre mondiale ».   

Au-delà de tout cela, il faut considérer le fait que Donald Trump pourrait accéder une nouvelle fois à la présidence des États-Unis d’Amérique. Il fonde sa campagne sur la volonté évidente entre autres, de retirer les USA de l’OTAN, alors que Vladimir Poutine continue d’agiter le spectre d’une 3e guerre mondiale. 

 

 La défaite de la diplomatie

D’après Laura Bardiès dans « ’Diplomatie et Guerre »  « la guerre est l’usage de la violence armée, la diplomatie est l’usage de la parole apaisée. La guerre est la recherche de l’imposition de sa volonté à autrui, la diplomatie recherche l’entente avec autrui ». 

Mais il y a longtemps déjà que les États ne cherchent plus « d’Entente » entre eux. Ils se font plutôt la Guerre pour imposer leur volonté. Et nombreux sont ceux-là qui ont toujours leurs yeux rivés vers un système international bipolaire. Comme au temps de la Guerre froide. 

Ces Etats sont d’un système bipolaire rigide (tight) organisé autour de l’affrontement de deux blocs hiérarchiquement opposés (dictionnaire des relations internationales, 3e édition, Dario Battistella, Dalloz), pendant que le multilatéralisme s’impose. 

La diplomatie n’existe plus comme étant cet outil permettant aux sociétés humaines de communiquer et de traiter entre elles. 

Elle n’est plus en cette ère ni coercitive (compellence), ni préventive car les conflits éclatent de toutes les manières.

Il n’y a pas de pourparlers politiques au niveau de la diplomatie mondiale sinon que, dans des cas où de grands intérêts sont en jeu, la gestion des inconséquences telles que négocier un accès humanitaire ou des échanges de prisonniers, ou conclure des accords dans des guerres déjà déclenchées. 

 

Haïti dans tout cela 

Contrairement à tous ces États en guerre aujourd’hui, sur la terre de Dessalinnes, il n’y a pas de guerre se basant sur les religions. Comme c’est le cas au Yémen, pays pauvres de la péninsule Arabique, où les Houthis qui sont un groupe armé, issu de la minorité musulmane chiite, sont en guerre depuis 2014 contre le pouvoir en place. 

Il n’y a pas de guerre de races ou de couleurs en Haïti, ni tous les autres motifs de guerres dans presque toutes les régions du monde comme en Ukraine, en Arménie et Azerbaïdjan, en Iran, en Éthiopie, la République démocratique du Congo et les Grands Lacs, Le Sahel ou le Pakistan. 

Pendant qu’une nouvelle guerre mondiale guette l’humanité, les démocraties s’écroulent et toutes les autres grandes crises planétaires qui passent sous les radars, mais qui rongent les huit milliards de voisins, en Haïti, nous continuons à nous entredéchirer. 

La montée en puissance des gangs armés, la famine, la banalisation de la vie humaine, les crises s’enchevêtrent en Haïti depuis l’assassinat du président Jovenel Moise le 7 juillet 2021.  

Les problèmes internes nous empêchent de voir un bien plus gros danger qui frappe déjà à nos portes aujourd’hui ; l’embrasement de toute guerre,  une escalade planétaire.

 

Peterson Joseph,

Journaliste à Radio Vision 2000

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