Israël, ou la persécution des chrétiens, des musulmans, des Noirs ... et des femmes, en 10 points stupéfiants (occultés en Occident)

Partie 2/2

 

 

 

Une terrible censure pro-israélienne en Occident, et une totale impunité

 

 

Malgré la persécution des minorités religieuses et ethniques qui se déroule en Israël, pays le plus raciste et ségrégationniste de la planète, et l'hostilité grandissante envers les femmes, une grande majorité des populations occidentales, et surtout celles des principales puissances, les plus ciblées par la propagande (États-Unis, France, Royaume-Uni et Allemagne), ne sait pratiquement rien de la véritable nature d'Israël. Une incroyable ignorance due à une terrible censure et à une intense propagande pro-israélienne pratiquées par de nombreux médias de masse, et en particulier par les chaînes de télévision (seule source d'information pour une bonne partie de la population), qui présentent le pays comme le défenseur des valeurs humanistes et démocratiques de l'Occident, et comme un paradis pour les minorités chrétiennes historiques, entouré de pays qui seraient peuplés par de quasi barbares.

 

Une terrible manipulation, qui dissimule non seulement les pratiques d'Israël sur son propre territoire, mais également celles en Palestine occupée. Un territoire qui ne représente que 22 % de la Palestine historique (dont Israël contrôle déjà 78 % de la superficie depuis 1967), et qui souffre d'une des occupations les plus cruelles de l'histoire, visant à l'élimination progressive du peuple palestinien, et se traduisant notamment par les quelques points suivants, parmi tant d'autres :

 

- l'accaparement d'environ 85 % des ressources en eau de la Palestine (fluviales, souterraines et pluviales) et de la quasi-totalité des meilleures terres agricoles (accompagné d'agressions régulières et totalement impunies par les colons israéliens, contre les Palestiniens qui essaient de cultiver leurs terres) ;

 

- la quasi-interdiction de collecter l'eau de pluie sur près de 60 % du territoire (la zone C de Cisjordanie), avec destruction régulière des citernes mises en place par les Palestiniens (alors que les colons israéliens peuvent en installer où ils veulent, quand ils veulent, et autant qu'ils veulent) ;

 

- la quasi-interdiction d'obtenir de nouveaux raccordements à l'électricité et à l'eau sur près de 60 % du territoire palestinien (alors que les colons israéliens nouvellement installés y sont immédiatement raccordés) ;

 

- l'interdiction du regroupement familial pour les Palestiniens ayant épousé une personne étrangère (alors que les colons israéliens ont le droit de faire venir de l'étranger autant de personnes qu'ils souhaitent pour s'installer en Palestine occupée) ;

 

- l'Interdiction pour les Palestiniens de Gaza de s'installer en Cisjordanie, et donc l'impossibilité d'y vivre en couple avec un ou une compatriote ;

 

- la quasi-interdiction pour les Palestiniens de Gaza de visiter la Cisjordanie ou de voyager à l'étranger, et les très fréquentes interdictions de voyage pour les Palestiniens de Cisjordanie (qui, par ailleurs, souffrent de la quasi-interdiction d'utiliser les aéroports israéliens, ce qui leur complique considérablement la tâche) ;

 

- la terrible fragmentation des zones partiellement administrées par les Palestiniens en Cisjordanie en une multitude de petits territoires (semblables aux bantoustans pendant l'apartheid en Afrique du Sud), séparés par des routes permettant aux colons israéliens de se déplacer aisément entre les colonies ;

 

- le cauchemar des déplacements pour les Palestiniens de Cisjordanie, avec non moins de 175 points de contrôle militaires permanents et plusieurs dizaines de barrages routiers temporaires, pour un territoire aussi petit qu'un département français, et plus petit que le minuscule État américain du Delaware. Les déplacements sont donc un véritable cauchemar quotidien pour les Palestiniens, qui doivent souvent passer plusieurs heures par jour pour ne faire que quelques kilomètres seulement (ce qui les empêche parfois de cultiver correctement leurs petites parcelles de terre... qui sont ensuite déclarées abandonnées par l'occupant israélien et ses colons) ;

 

- et bien sûr, les nombreuses attaques, agressions et assassinats commis par les colons et l'armée israélienne, et en toute impunité (alors que les Palestiniens qui osent se défendre sont immédiatement arrêtés par l'armée et emprisonnés sans procès).

 

 

Par ailleurs, la guerre actuelle menée par Israël à Gaza, depuis le 7 octobre 2023, est une nouvelle illustration de la cruauté israélienne et de la censure dont elle bénéficie en Occident, et notamment en France où les chaînes de télévision, y compris celles d'information en continu, dissimulent un grand nombre de faits marquants (les médias à destination de la population française ne devant pas être confondus avec les médias français destinés au reste du monde, qui ne peuvent se permettre de pratiquer la censure, crédibilité internationale oblige). Et ce, comme par exemple, le fait que les bombardements de l'armée israélienne aient tué, dès le premier mois, autant de civils que le conflit russo-ukrainien lors de ses 12 premiers mois (ce qui démontre d'une part, et indépendamment de ce que l'on peut penser de la guerre en Ukraine, l'incontestable retenue de la Russie, et d'autre part, l'incontestable sauvagerie israélienne), le fait qu'aucun autre conflit n'ait jamais causé, et de loin, la mort d'autant d'employés de l'ONU (145 employés tués pas les frappes israéliennes sur leur lieu de travail ou de résidence, au bout de seulement trois mois), ou encore le fait qu'aucun autre conflit de l'histoire, et de loin là aussi, n'ait causé la mort d'autant de journalistes (72 déjà tués par Israël à Gaza au bout de trois mois, dont plusieurs volontairement ciblés par l'armée israélienne selon les accusations documentées de différentes organisations internationales de journalistes).

 

Et parmi les survivants, nombreux sont ceux ayant perdu une bonne partie de leurs proches. Et notamment les deux cas particulièrement émouvants de deux journalistes de la grande chaîne internationale d'information Al-Jazeera, l'un ayant perdu 22 membres de sa famille, et l'autre, dénommé Wael Al-Dahdouh et chef du bureau de la chaîne à Gaza, ayant perdu sa femme, un fils, une fille et un petit fils lors d'une première frappe israélienne (et dont il avait appris la mort en direct, le 25 octobre), avant d'être lui-même blessé par une nouvelle frappe israélienne le 15 décembre (ayant entrainé son hospitalisation et la mort d'un confrère journaliste), puis de perdre un autre fils lors d'une troisième frappe, le 07 janvier, et encore deux neveux le lendemain. Et après chacun de ces drames, ce journaliste reprenait dès le lendemain son activité journalistique afin de témoigner au reste du monde de l'horreur de cette guerre. Un exemple qui résume à lui seul la tragédie et la résistance du peuple palestinien, et un modèle d'héroïsme salué par de nombreux dirigeants à travers le monde et relayé par de nombreuses chaînes de télévision... mais que les populations des grands pays occidentaux n'ont pas le droit de connaître (à l'inverse, il est presque certain que tous les Occidentaux connaîtraient son histoire s'il s'agissait d'un journaliste israélien ...).

 

Et parallèlement à cette terrible censure, tout est fait pour faire croire qu'Israël bénéficie du soutien de la grande majorité de la communauté internationale, à l'exception des pays arabes et musulmans qui seraient, bien sûr, les seuls à ne pas le soutenir. Ainsi, aucune des chaînes de télévision française, y compris parmi les chaînes d'information en continu (et malgré les milliers d'heures d'antenne accumulées), n'a fait mention des déclarations de la Chine et de la Russie faisant porter, dès le début du conflit, l'entière responsabilité de la guerre à l'occupation israélienne, des déclarations du chef de l'ONU rappelant que le conflit tire son origine dans l'occupation israélienne étouffante et multidécennale, de celles du président du Venezuela parlant de génocide, de celles du président colombien parlant également de génocide et qualifiant de nazis les propos tenus par certains hauts responsables israéliens, du soutien total apporté par l'ANC de Nelson Mandela au Hamas et sa condamnation de l'apartheid israélien, de l'invitation de hauts responsables du Hamas à la commémoration du dixième anniversaire de la disparition de Nelson Mandela, (le 05 décembre dernier), de la saisie de la Cour internationale de justice (CIJ) par de nombreux pays afin d'enquêter sur les crimes de guerre commis par Israël (Mexique, Chili, Bolivie, Afrique du Sud, Djibouti, Bangladesh...), de la rupture totale ou partielle des relations diplomatiques avec Israël par un certain nombre de pays d'Amérique latine, ou encore de la plainte déposée contre Israël à la CIJ par Reporters sans frontières (une organisation pourtant française), pour crimes de guerre contre des journalistes. Une triste réalité qui traduit, au passage, une cassure et un fossé de plus en plus grands entre la France et la majeure partie des mondes latin et francophone, et plus globalement entre la chrétienté occidentale et celle, très majoritaire, du reste du monde chrétien.

 

Et même lorsque se déroula, les 11 et 12 janvier 2024, un évènement international majeur avec les audiences tenues à la CIJ suite à une plainte déposée contre Israël pour actes de génocide, par l'Afrique du Sud (qui n'a jamais oublié le soutien jusqu'au-boutiste d'Israël en régime d'apartheid sud-africain, dont elle s'est largement inspirée pour administrer la Palestine occupée et son propre territoire), et venant après la censure totale de tant d'autres informations par les chaînes de télévision françaises, la quasi-totalité de celles-ci, publiques ou privées, ne firent aucune mention de cet événement historique relayé par toutes les chaînes de télévision du monde... sauf dans certains grands pays occidentaux. Ainsi, et à titre d'exemple, la présentatrice du journal télévisé de France 2, première chaîne de télévision publique en France, a préféré parler d'un bombardement russe en Ukraine n'ayant fait aucun mort (mais seulement des blessés), passant totalement sous silence les audiences à la CIJ, et les près de 300 Palestiniens massacrés par Israël pendant ces deux jours... Une censure digne des pays totalitaires, et qui rappelle notamment celle de l'Union soviétique, dont les habitants ne découvraient parfois certains événements majeurs que quelques années plus tard...

 

Et dans le même temps, la propagande sioniste et ses relais médiatiques et politiques occidentaux aiment à présenter l'armée israélienne comme étant l'une des plus morales du monde, voire même la plus morale d'entre toutes, alors qu'il s'agit en réalité d'une des armées les plus immorales et inhumaines de la planète, et constituée d'une partie grandissante de soldats ayant été formés par des établissements religieux ou pré-militaires leur ayant enseigné des théories raciales, la supériorité juive et la légitimité d'asservir les non-juifs. Une immoralité qui se manifeste, donc, à nouveau, avec les effroyables massacres de Gaza, avec l'utilisation inhumaine de l'intelligence artificielle (caractérisée, comme l'ont révélé certaines fuites, par la quasi-non prise en compte du nombre des victimes civiles dues aux bombardements programmés par cette intelligence - qu'Israël avait déjà été la première au monde à utiliser à des fins militaires, lors des bombardements de Gaza en 2021), avec les chants de soldats israéliens se réjouissant d'avoir fait du « kebab » avec la population de Gaza, avec la destruction au bulldozer d'une quinzaine de cimetières, ou encore avec l'assassinat, par un tireur d'élite israélien, de deux femmes chrétiennes, une mère et sa fille, qui se trouvaient paisiblement dans la cour de la seule église catholique de Gaza, et lieu de refuge pour de nombreuses familles, le 16 décembre dernier.

 

Un double assassinat, demeuré impuni, comme toujours, et qui rappelle celui de la journaliste chrétienne mondialement connue d'Al-Jazeera, Shireen Abu Akleh, volontairement ciblée par l'armée israélienne le 11 mai 2022 (comme l'ont démontré les enquêtes indépendantes menées sur le sujet), et venant s'ajouter aux dizaines d'autres assassinats de journalistes commis par l'armée israélienne, qui font d'Israël l'assassin numéro un de journalistes dans le monde. Une armée, dont l'une des principales missions est de défendre l'État le plus raciste et ségrégationniste au monde, et de perpétuer la cruelle occupation de la Palestine, mais qui reçoit chaque année des armes occidentales ainsi qu'un certain nombre de jeunes sionistes vivant en Occident, et choisissant volontairement d'effectuer leur service militaire en Israël... avant de retourner dans leur pays de résidence et de reprendre, en toute impunité, leur activité professionnelle ou leur parcours universitaire.

 

La désinformation pro-israélienne atteint désormais un tel niveau en France, que la chaîne Al-Jazeera a même réalisé un reportage inédit de sept minutes, diffusé le 04 décembre 2023 et intitulé « Comment les médias français ont rendu les Palestiniens invisibles ». Un reportage dans lequel elle révélait l'ampleur de la désinformation pro-israélienne et de la manipulation de la population française par les chaînes de télévision, qui censurent de nombreuses données, relaient systématiquement la propagande et les mensonges israéliens (comme ceux des quarante bébés décapités, de l'utilisation des hôpitaux comme centres de commandement par le Hamas, ou encore, probablement, des viols de masse - Israël venant de refuser toute enquête internationale sur le sujet, qualifiant même l'ONU d'organisation « antisémite », comme d'habitude...). Et ce, tout en interdisant presque d'antenne les Palestiniens et autres défenseurs de la justice et du droit international (dont, notamment, les experts régionaux, libanais ou égyptiens, chrétiens ou musulmans), au profit des seuls « experts » géopolitiques ou militaires et des seuls responsables politiques ou associatifs pro-israéliens, sionistes ou israéliens. Et notamment les membres du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), une organisation qui se présente comme la représentante des juifs de France, mais qui n'est en réalité, comme l'AIPAC aux États-Unis, qu'une organisation au service des intérêts exclusifs d'Israël, dont elle soutient totalement l'occupation de la Palestine et la politique d'apartheid, tout en œuvrant activement à imposer au peuple français une terrible censure en la matière. Le tout, sans la moindre considération pour les intérêts de la France, bien secondaires à ses yeux, car plaçant toujours Israël « über alles ».

 

La censure est telle, que même les Français de confession juive qui ne soutiennent pas la politique raciste d'Israël et son occupation de la Palestine, comme les responsables de l'Union juive française pour la paix (UJFP), ne sont jamais invités sur les plateaux des chaînes de télévision, qui les interdisent d'antenne.

 

Et pendant ce temps, les grands médias français, et plus globalement occidentaux, ne cessent de marteler, étrangement, qu'Israël « a le droit de se défendre », suite à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Une affirmation assez surprenante, émanant presque des seuls pays occidentaux, et en contradiction avec un principe fondamental selon lequel toute puissance occupante, agressante et annihilante, n'a guère le droit de se défendre. Ceci est une vérité universelle, une constante éternelle... et encore plus dans le cas d'Israël, État le plus raciste et ségrégationniste au monde, qui n'a jamais rien apporté de bon aux Palestiniens, et qui pratique une des occupations les plus cruelles de l'histoire de l'humanité.

 

Par ailleurs, et même s'il arrive parfois aux peuples opprimés de commettre, en réaction, des actes condamnables, il convient de rappeler que l'attaque du Hamas a causé un nombre de victimes civiles (environ 800, auxquels d'ajoutent près de 330 soldats tués) plusieurs dizaines de fois inférieur à celui causé par la destruction de Dresde, du 13 au 15 février 1945, lorsque Churchill et Roosevelt avaient sciemment massacré la population de cette ville non stratégique, uniquement dans le but de terroriser le peuple allemand et de le pousser à ne plus soutenir le régime nazi. Une terrible boucherie qui fit au moins 35 000 morts (voire plus de 100 000 selon certaines sources). Pourtant, force de constater que ni Churchill ni Roosevelt, ni leurs gouvernements respectifs, n'ont été qualifiés de terroristes. Ni pendant les faits, ni aujourd'hui, 80 ans plus tard.

 

Cependant, et malgré la persécution des minorités religieuses et ethniques (et de plus en plus des femmes), et l'effroyable occupation de la Palestine, aucune sanction n'a jamais été décidée contre Israël. Un pays qui continue à siéger tranquillement au sein des différentes organisations internationales (politiques, économiques, culturelles et sportives - bien que n'adhérant à aucune des valeurs du sport de l'olympisme), de bénéficier d'accords commerciaux pour écouler librement ses marchandises, et dont les ressortissants continuent à pouvoir voyager sans entrave. Et même les plus fanatiques d'entre eux, comme les rabbins qui enseignent des théories raciales, ou les membres du gouvernement israélien qui nient, purement et simplement, l'existence d'un peuple palestinien (à l'instar du ministre des Finances, Bezalel Smotrich, lors de sa visite à Paris en mars 2023, et devant un public en liesse composé de membres du CRIF et de la partie sioniste de la communauté juive de France. Celui-ci s'était d'ailleurs exprimé devant un pupitre arborant la carte d'un Grand Israël qui englobait la totalité de la Jordanie...).

 

Pourtant, bien d'autres pays ont déjà été touchés par des sanctions, comme l'Afrique du Sud à l'époque de l'apartheid, ou encore la Russie après le début de la guerre en Ukraine. Une guerre qui a donc eu de nombreuses conséquences, comme l'arrêt d'une grande partie des échanges commerciaux entre l'Occident et la Russie, l'interdiction à tout citoyen russe de se rendre directement dans un pays occidental (touristes, professeurs, artistes, hommes d'affaires...), l'exclusion de la Russie de nombreuses compétitions internationales sportives, ou encore l'interdiction de participer au concours musical annuel de l'Eurovision... Un concours dont les organisateurs ne cessent de répéter aujourd'hui qu'il est hors de question d'exclure Israël (pays ségrégationniste, et puissance occupante ayant tué en un seul mois plus de civils à Gaza que la guerre russo-ukrainienne en une année entière), en martelant qu'il s'agit d'un événement totalement « apolitique ». Incroyable et monstrueux deux poids deux mesures...

 

 

Un fanatisme grandissant, une société qui se talibanise, et un futur « Alyah inversé »

 

Déjà majoritairement composée de suprémacistes juifs, religieux ou non, qui représentent un peu plus de la moitié de la population totale du pays, la société israélienne va continuer à se radicaliser au cours des prochaines années et décennies, principalement pour des raisons liées à la montée en puissance démographique des ultra-orthodoxes, dont le nombre double environ tous les 20 ans. Ainsi, et grâce à une fécondité exceptionnelle de plus de six enfants par femme en moyenne (en passe de devenir la plus élevée au monde), et, dans une moindre mesure, à l'immigration d'extrémistes religieux venant principalement des États-Unis (où ils sont de plus en plus nombreux, et émigrerons davantage vers Israël), ces derniers représentent aujourd'hui 13 % de la population israélienne (et près de 20 % des élèves), après une hausse de 509 % entre 1977 et 2023, contre 135 % seulement pour le reste de la population. Et dans les prochaines décennies, ils devraient donc représenter près de 30 % de la population israélienne en 2060, puis près de 60 % à la fin du siècle.

 

Ainsi, la société israélienne sera de plus en plus contrôlée par les extrémistes religieux, qui s'attaqueront aux femmes et à toute forme de laïcité, instaurant progressivement une société assez semblable à celle de l'Afghanistan des Talibans (dont ils s'inspirent déjà, sur certains points, dans les zones qu'ils contrôlent actuellement). Par ailleurs, et avec les religieux non ultra-orthodoxes et les autres sionistes non religieux, la population juive d'Israël sera presque entièrement constituée de suprématistes juifs, qui aggraveront ensemble la persécution des chrétiens et des musulmans du pays (accélérant ainsi leur départ), et seront une source permanente de tension dans la région en raison des velléités dominatrices et expansionnistes de certains d'entre eux (notamment en matière de ressources naturelles, ou encore avec le projet du Grand Israël, qui engloberait, outre la Palestine, une partie de chacun des autres pays voisins).

 

À moyen terme, la société israélienne sera si extrémiste et religieusement fanatique, que de nombreux Israéliens porteurs de valeurs humanistes ne se sentiront plus capables de vivre dans pareil environnement, et choisiront de s'exiler à l'étranger (renforçant ainsi encore davantage le poids des fanatiques). Certains d'entre eux iront refaire leur vie dans des puissances émergentes, tandis que beaucoup iront s'installer dans des pays occidentaux, et notamment ceux qu'avaient quittés leurs parents et grands-parents, faisant ainsi une sorte d'Alyah à l'envers. Mais cette émigration touchera également un certain nombre de sionistes non religieux, qui éprouveront aussi de la difficulté à vivre dans une société en grande partie contrôlée par les ultra-orthodoxes. Cependant, si l'afflux de juifs israéliens non suprématistes ne sera guère problématique pour leur nouveau pays d'accueil, où il s'assimileront rapidement et dont ils contribueront au dynamisme et à la prospérité (comme les membres de l'UJFP), il n'en sera pas de même pour les immigrés sionistes, qui utiliseront leurs positions (comme les membres du CRIF) pour arrimer leur nouveau pays de résidence à Israël, qu'ils placeront toujours au-dessus de tout, même au détriment des intérêts supérieurs du pays qui les accueille et qu'ils tireront ainsi vers le bas.

 

Encore assez épargnées par l'influence néfaste des lobbys sionistes, les puissances émergentes devront faire preuve de vigilance afin de ne pas reproduire les erreurs commises par les grandes puissances occidentales, où ces lobbys sont déjà extrêmement puissants et ravageurs (et dont le poids sera potentiellement renforcé par l'immigration future de sionistes israéliens). Et ce, comme il fut donc une nouvelle fois possible de le constater en France, avec les terribles censure et propagande pro-israéliennes au sujet du conflit israélo-palestinien, ou encore avec le fervent militantisme pro-israélien de la présidente de l'Assemblée nationale française, un des personnages clés de l'État et descendante d'immigrés juifs est-européens, Yaël Braun-Pivet. En effet, celle-ci avait publiquement déclaré son soutien inconditionnel à Israël, le 10 octobre, et outrepassé ses prérogatives en demandant à l'Assemblée nationale de faire de même, sans se soucier le moindre instant des conséquences dramatiques sur l'image et l'influence mondiales de la France, dont les intérêts ne sont, à ses yeux, que bien secondaires par rapport à ceux d'Israël (« Israël über alles »).

 

Une réalité qui s'est à nouveau confirmée onze jours plus tard, le 21 octobre, lorsque celle-ci se permit de se déplacer en Israël afin de réitérer publiquement son soutien inconditionnel à l'État hébreu, cruelle puissance occupante et État le plus raciste et ségrégationniste du monde, et ce, alors que celui-ci avait déjà massacré plusieurs milliers de Palestiniens, et en contradiction avec la position officielle de la Présidence française, qu'elle œuvra toujours à soumettre aux intérêts israéliens. Un voyage au cours duquel elle avait d'ailleurs choisi de se faire accompagner par les plus fanatiques des soutiens à Israël, comme le député franco-israélien et suprémaciste juif, Habib Meyer, qui s'efforce depuis de nombreuses années à défendre les intérêts exclusifs d'Israël, en contribuant notamment à la propagande et à la censure, et en soutenant l'occupation de la Palestine et l'élimination progressive du son peuple (dont il considère la présence comme religieusement illégitime en Palestine...).

 

Ilyes Zouari


 

Expert en géopolitique et en démographie.

Chercheur indépendant.

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES