La Police nationale d’Haïti, à travers la Coordination de presse et des relations publiques (CPRP), la Coordination nationale des affaires féminines et des questions de genre (CNAFQG) ainsi que la Police communautaire éducative, a organisé le lancement officiel de la campagne nationale de sensibilisation pour lutter contre les violences sexuelles basées sur le genre.
À cette occasion, le Commissaire Dorvil Morency a rappelé les objectifs de cette campagne, parmi eux encourager les survivantes à porter plainte auprès de la police, promouvoir une masculinité positive : « Montrer aux hommes qu’ils ne doivent pas se servir de leurs positions pour mal agir mais plutôt pour soutenir la gent féminine », explique le responsable d’Édupol.
Le public cible de la campagne est la population haïtienne dans son ensemble, mais avec une attention particulière aux survivantes, aux personnes à risque, jeunes, enseignants et encadreurs scolaires, leaders communautaires et religieux, ainsi qu’aux membres de la PNH et aux acteurs du système judiciaire.
Le responsable de l’Édupol, le commissaire Dorvil Morency, a partagé les messages clés de cette campagne : « N’ayez pas peur de porter plainte, la Police nationale d’Haïti est là pour vous. Unissons-nous avec la PNH pour stopper les violences sexuelles, car elles concernent toute la société. Brisons le silence ! »
Dans le cadre de cette campagne nationale, plusieurs actions sont prévues. Août-septembre 2025 : création de supports de communication et identification des médias et influenceurs. Septembre 2025 : lancement officiel de la campagne et conférence de presse. Octobre 2025 - février 2026 : activités de sensibilisation dans les écoles, événements communautaires, marches et spectacles. Décembre 2025 : évaluation et ajustement de la stratégie, avec mise en valeur des bonnes pratiques.
Pour sa part, la représentante du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Haïti (HCDH), Béatrice Ranoromanana, a mis en avant les outils de communication que les policiers utiliseront durant les séances de sensibilisation. Parmi eux figurent des cartes de visite de la PNH comportant le numéro gratuit 188, accessible pour signaler, dénoncer ou obtenir des informations. Ce numéro est disponible 24h/24 auprès des bureaux de la Brigade de protection des mineurs.
On retrouve également des flyers, des banderoles, des t-shirts et des spots radio.
Cette initiative est rendue possible grâce à l’engagement de la PNH (BPM, ULCCS, PCE), du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (OHCHR/HCDH), d’ONU Femmes, du CNAFQG, ainsi que des organisations de la société civile et des médias partenaires.
Sorah Schamma Joseph
