Des milliers de personnes fuient les violences des gangs à Delmas

Les attaques des bandits de la coalition «Viv Ansanm» ont contraint des milliers de personnes à fuir les quartiers de Delmas 18, 20, et d'autres à proximité, pour se réfugier dans des camps. Les locaux de l’éecole Paul Lochard 2 et l'église Christ par la foi à Delmas 24 ont accueilli plus d'un millier de personnes fuyant la terreur des gangsters.

Au bas de Delmas, les habitants font face à des détonations répétées, des maisons vandalisées et incendiées, tandis que les bandits progressent. Les quartiers de Delmas 18, 22, Solino, et d'autres récemment attaqués ont provoqué un déplacement massif de la population, fuyant la terreur des gangs.

En raison de la violence des gangs, 5 178 personnes ont été déplacées, notamment des résidents de six sites situés dans les quartiers de cité numéro 2, Carrefour Péan, 2ème cité Saint Martin, Sylvio Cator, et Delmas 28, qui ont été contraints d'évacuer.

À Delmas 24, plusieurs dizaines de familles se sont réfugiées dans l'établissement Paul Lochard 2, ainsi que dans deux églises. Même le terrain de Solino accueille des personnes cherchant un abri pour la nuit. À l'école Paul Lochard 2, un comité de jeunes hommes gère certains besoins des déplacés, mais n'a rien reçu des autorités depuis leur déplacement.

Dans ces camps, plus d'une centaine d'enfants se rassemblent pour jouer, tandis que les plus âgés tentent de subvenir à leurs besoins. Plusieurs déplacés ont déclaré être logés depuis plus de deux semaines sans aucune aide des autorités. « nous sommes abandonné . Pas d'eau potable, difficile de trouver de la nourriture, les personnes âgées et les femmes enceintes qui sont particulièrement vulnérables sont encore plus exposés.»

En parallèle, environ 900 personnes, soit 165 familles, se sont hébergées provisoirement dans l'église Christ par la foi pour échapper aux bandits. Le terrain de Solino et le parc Descollines accueillent également des habitants de bas Delmas. Les comités en charge de ces camps s'entraident pour secourir ces personnes qui n'ont nulle part où aller. Les habitants de Delmas 24 fournissent de la nourriture pour aider durant cette période difficile.

Les déplacés espèrent une intervention rapide du Conseil présidentiel de transition pour résoudre les problèmes socio-politiques et permettre aux citoyens de vaquer librement. Selon le dernier rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus d'un millier de nouveaux déplacés ont été recensés dans de nouveaux camps à Delmas et dans la commune de Port-au-Prince.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

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