HAITI/ CRISE

Débats autour de la présidence tournante au sein du Conseil présidentiel de la transition

Le Conseil présidentiel de la transition (CPT) a adopté la formule de la présidence tournante entre 4 de ses membres pour diriger la transition, suite à une rencontre organisée en début de semaine. En réaction, certains secteurs jugent inacceptable cette démarche qui traduit selon eux, les jeux d'intérêt entre les acteurs de la classe politique et du secteur privé qui n'arrivent pas à s'entendre sur les vrais problèmes de la nation, malgré la détérioration du climat sécuritaire du pays.

James Beltis, membre signataire de l'Accord de Montana décrit les inquiétudes qui existent entre des membres du conseil suite à la désignation de l'ancien parlementaire Edgard Leblanc fils à la tête de cette structure. « Le président du Conseil présidentiel de la transition n'aura pas à se voir comme un président de la République. Toutes les personnalités candidates pour la présidence du conseil savaient que le conseil est une institution créée sur la base de consensus et que le président du conseil n'est pas un président du pays. Au sein de l'accord de Montana, nous avions prévu la présidence tournante c'est pour accorder la sérénité pour favoriser le respect, la confiance et l'entente entre les membres», a expliqué le président du bureau de suivi de l'Accord.

Plus loin, James Beltis indique que le conseil a pour devoir de déterminer les mécanismes qui peuvent garantir le bon fonctionnement du conseil et aider au dénouement pacifique de la crise haïtienne. En ce sens, il relate que chaque coordinateur va jouer le rôle que lui importe le conseil pendant une période de temps, sans pour autant se sentir comme un membre spectateur de cette structure transitionnelle.

'

Delson Cius, membre du protocole de l'accord du 17 octobre, pour sa part, précise qu'il est contre toute initiative visant une présidence tournante à la tête du Conseil présidentiel. Il déclare que certains secteurs veulent prendre le contrôle de la transition en imposant leurs influences ou d'autres stratégies malicieuses à travers une majorité au sein du conseil. Souhaitant la fin des discordes au niveau du CPT, le sociologue se met au côté de la présidence tournante si seulement celle-ci peut aider au rétablissement de la paix et la fin de l'instabilité politique dans le pays.

En effet, la population haïtienne attend beaucoup de la part du conseil dans un contexte où le mandat des conseillers de la Cour des comptes vient de prendre fin, d'autres institutions de l'État, dont le Parlement, sont totalement inexistantes, le pouvoir judiciaire, l'économie du pays est en berne.

 

Oberde Charles

 

 

 

 

 

 

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES