Haïti/Insécurité

Une policière tuée lors d’une tentative d’enlèvement

Le centre-ville de Port-au-Prince continue d'être le théâtre d'actes de violence. Ce mercredi 8 mai 2023, l'agent de la 32e promotion de la Police Nationale d'Haïti, Barbara Fequi, a été tuée à la rue Camille par des hommes armés lors d'une tentative d'enlèvement. Selon le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA), la victime était affectée à la Direction générale de la PNH.

Alors que les autorités étatiques ont barricadé à l'aide de conteneurs l'aire du Champ-de-Mars, afin d'éviter toute éventuelle attaque des bandits contre le Palais national. Et malgré les opérations de grande envergure qu'a annoncées la Police nationale dans plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, les malfrats continuent paisiblement de semer la terreur au sein de la communauté haïtienne.

La nouvelle victime vient allonger la liste des policiers tués au cours de l'année 2024, et cette nouvelle tentative de kidnapping qui a coûté la vie à Barbara Fequi intervient à un moment où peu de cas de kidnapping spectaculaire ont été enregistrés. À rappeler que de nombreux organismes de défense des droits humains ont toujours rapporté que les civils armés utilisent les rançons des personnes enlevées pour augmenter leur capital économique et acquérir de nouveaux matériels.

Cette nouvelle action meurtrière s'est produite après les affrontements musclés des bandits dans plusieurs quartiers, ce qui laisse penser que ces seigneurs de guerre tentent de trouver de l'argent pour se réapprovisionner en armes et en munitions.

Dans son dernier rapport présenté sur ces récents affrontements, l'Organisation internationale de la migration rapporte qu'un total de 5 178 personnes et 1 183 ménages ont fui leurs résidences suite aux attaques armées survenues entre le 25 avril et le 5 mai dans la commune de Delmas, notamment dans les quartiers de Cité Numéro 2, à Delmas 24 et à Solino. De plus, les réfugiés de six sites d'hébergement situés dans les quartiers de Cité Numéro 2, Carrefour Péan, 2ème cité Saint Martin et Sylvio Cator ont été contraints d'évacuer ces camps de refuge.

Ces nouveaux déplacés et les résidents des sites se sont dirigés vers les communes de Port-au-Prince, de la Croix-des-Bouquets et de Tabarre. Parmi ces déshérités du sort, 51 % ont trouvé refuge auprès de familles d'accueil, tandis que 49 % se sont installés dans dix camps de refuge, dont quatre déjà existants et six nouveaux.

Les six récents centres de refuge viennent d'augmenter le nombre de camps d'hébergement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, et ces personnes réfugiées ont grossi également le lot de 300 000 déplacés hébergés pour la plupart dans près d'une cinquantaine de camps dans le département de l'Ouest.

 

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

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