Les citoyens de la capitale et de ses environs se plaignent de l'aggravation de la situation, exacerbée par une crise humanitaire aiguë, les rendant incapables de répondre à leurs besoins fondamentaux. Avec un taux d'inflation atteignant 23 %, les habitants ne savent plus à quel saint se vouer, surtout avec un chômage croissant qui les enfonce davantage dans l'impasse.
Au cœur de la capitale, des citoyens aux abois ne font que crier à l'aide face aux autorités de l'État, qui gardent le silence malgré les épreuves endurées par la population, qui peine à subvenir à ses besoins quotidiens. L'arrêt soudain de plusieurs entreprises, en raison des opérations de malfrats en augmentation, plonge des dizaines de personnes dans la misère.
Face à cette situation infernale, des riverains non loin du Champ de Mars, incapables de fonctionner en raison de l'abandon forcé de leurs lieux de travail en centre-ville, expriment leur mécontentement envers les dirigeants, qui ne font rien pour garantir leur sécurité et soulager leurs souffrances.
Plus loin, des marchands à Canapé Vert mettent en avant la dysfonctionnement des centres hospitaliers, les pillages dans les pharmacies, le blocage des axes routiers les empêchant de s'approvisionner, ainsi que d'autres difficultés rencontrées durant ce trimestre de l'année 2024.
Une jeune commerçante, ayant bouclé ses études classiques et s'étant inscrite à l'université, qui malheureusement a été fermée suite aux nombreuses attaques des gangs, a décidé de ne pas rester dépendante de ses parents et se débrouille dans un petit commerce peu rentable.
De son côté, une jeune dame affirme que les bandits sont à l'origine des problèmes socio-économiques dans le pays. Elle souhaite ardemment que les responsables prennent en charge la situation et rétablissent la paix en Haïti.
Certains citoyens estiment que les membres du Conseil présidentiel (CP) peuvent mettre un terme aux divers problèmes auxquels sont confrontés les habitants. Ils appellent les dirigeants à agir rapidement pour rétablir la paix et permettre la reprise des activités dans le département de l'Ouest et dans les autres régions touchées par cette crise sécuritaire.
Veron Arnault
