Haïti-insécurité

Des organisations de la société civile lancent un appel à la vigilance au peuple haïtien

Les organisations socio-politiques, telles que Sant Karl Lévêque, Espace de Mobilisation nationale (EMNA), Mouvement pour la Libération nationale (MOLINA), Réseau national des plaignants Petro Caribe (RNPPC), et le FOS-N-157, ont dénoncé, lors d'une conférence de presse tenue ce jeudi 1er février 2024, les impacts de l'insécurité sur la population haïtienne, en particulier sur le secteur éducatif, et ont lancé un appel à la vigilance au peuple haïtien afin de se protéger face à cette crise.

 

Selon les conférenciers, leur message est un rappel à la nation haïtienne pour se protéger face à l'insécurité qui prévaut dans le pays et qui s'intensifie de jour en jour, ayant des répercussions négatives sur le fonctionnement de la vie des citoyens. Cette mise en garde vise à limiter le nombre des victimes qui ne cessent d'augmenter partout dans le pays, en particulier dans la capitale haïtienne, où des gangs armés s'entretuent continuellement, les représentants de ces structures.

 

Les défenseurs des droits humains dénoncent l'indifférence des autorités gouvernementales face à la détérioration du climat sécuritaire et n'ayant entrepris aucune mesure pour faire régner la paix et la stabilité dans le pays. Ainsi, ils lancent un appel à la vigilance aux citoyens haïtiens afin de préserver leur vie, celle des membres de leurs familles, et des personnes qui sont dans leur entourage.

 

Ils saluent la décision des sœurs de Sainte-Anne d'avoir fermé leurs portes suite à l'enlèvement des sept religieuses appartenant à ladite congrégation, mais aussi celle des responsables de Ste Rose de Lima qui ont suspendu leurs cours en présentiel suite à une balle perdue ayant heurté une des fenêtres du bâtiment de l'établissement, en invitant d'autres responsables d'écoles à emboîter le pas afin d'assurer la sécurité des parents et des élèves.

 

«Deux établissements sont obligés de suspendre leurs activités pour une durée indéterminée en raison de la dégradation du climat sécuritaire, qui ne cesse de faire face aux victimes au sein de la communauté haïtienne. Cette conférence est un rappel à la prudence pour la population, qui est constamment en proie à une insécurité grandissante. Elle vise également à inviter les directeurs d'écoles à fermer leurs portes dès aujourd'hui, jusqu'à l'arrivée d'un nouveau gouvernement à la tête du pays», a déclaré Gardy Maisonneuve, directeur exécutif du Sant Karl Lévêque.

 

De son côté, Saint-Louis Kesnail a dressé un sombre tableau des 30 mois de la gouvernance du Premier ministre Ariel Henry, qui selon lui, est marquée par une multiplication des actes de violence, des cas de kidnapping et une prolifération des gangs armés partout sur le territoire. «Au cours de son règne, Ariel Henry n'a fait que tout détruire : nos institutions étatiques, nos universités, nos écoles. Plongés dans le désespoir, nos jeunes, adultes et même nos enfants se sont enrôlés dans des bandes criminelles», déplore-t-il.

 

En ce sens, les représentants de ces organisations de défense des droits humains tirent une fois de plus la sonnette d'alarme sur la nécessité pour le peuple haïtien de faire front commun afin de contraindre le chef du gouvernement à rendre sa démission.

 

Sheelove Semexant

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