Plusieurs villes du département de l'Ouest ont connu une situation de tension, le mardi 30 janvier 2024. À Pernier, les affrontements entre les gangs de 400 Mawozo et ceux du gang « Kraze Baryè » ont contraint de nombreuses familles à abandonner leurs demeures. Dans la commune de la Croix-des-Bouquets, les bandits de Canaan ont pris d'assaut la prison civile de femmes à Cabaret.
La situation sécuritaire du pays ne cesse de se détériorer, après les affrontements entre les groupes armés rivaux au centre-ville de Port-au-Prince et à Delmas qui avaient créé une situation de panique au niveau de la population, et les journées de grève lancées par des organisations du secteur transport terrestre et celles du secteur ouvrier, pour protester contre les impacts de l'insécurité sur le peuple haïtien, les malfrats ont continué dans leurs malversations.
Dans la commune de Cité-Soleil, les gangs armés font régner, depuis le début de cette semaine, la terreur dans plusieurs quartiers, particulièrement à Carrefour Drouillard, où les activités ont été paralysées. Cette situation a eu évidemment des conséquences négatives sur la circulation automobile et créé la panique au niveau du plus grand bidonville du pays.
Dans l'après-midi du mardi 30 janvier 2024, les civils armés membres du gang « 400 Mawozo » ont envahi les localités de Pernier, Torcel et Tabarre, en réaction les sbires du chef de gang Vitelhomme Innocent ont riposté. Selon les informations, des morts et blessés ont été recensés, des maisons ont été vandalisées puis incendiées, ce conflit a également provoqué le déplacement de bon nombre de familles et la paralysie des activités.
En début de soirée, les bandits opérant à Canaan ont pris d'assaut la prison civile de femmes, à Titanyen, dans la commune de Cabaret, les agents de l'Administration pénitentiaire nationale l'APENA qui montaient la garde auraient pris la poudre d'escampette. Les malfrats ont pillé le centre carcéral, qui était vidé de ses détenues en juin 2023, en raison de l'insécurité qui prévaut sur la route nationale numéro 1, puis incendié les bâtiments de la prison.
Il convient de rappeler que le gouvernement haïtien avait promis de rétablir la paix et la sécurité dans le pays au cours de cette année, en dépit de ses promesses les conditions sécuritaires ne font que se dégrader. D'un autre côté, la demande de soutien à la police nationale tant souhaitée et attendue par les autorités responsables est toujours dans l'impasse, en raison de la justice kényane qui s'oppose au déploiement des agents kényans hors de ses frontières, cependant l'exécutif promet de respecter ses engagements envers Haïti.
Sheelove Semexant
