La révocation de Jeantel Joseph à la tête de l'Agence Nationale des Aires protégées (ANAP) a déclenché la colère de nombreux agents de la Brigade de Sécurité des Aires protégées (BSAP) à Ouanaminthe. Ils protestent contre cette décision qu'ils estiment contraire à la constitution haïtienne, arguant que seul le président a le pouvoir de nommer ou révoquer par arrêté présidentiel, selon l'article 142.
Les membres actifs de la BSAP annoncent leur volonté de déclencher une «révolution» et appellent leurs collègues d'armes à se joindre à eux. Ils critiquent ouvertement le Premier ministre Ariel Henry, le qualifiant d'incompétent.
Lors d'une manifestation à Ouanaminthe le 24 janvier, les agents de la BSAP, accompagnés de membres de la population, exigent le retour de Jeantel Joseph à la direction de l'ANAP pour éviter une escalade vers une guerre civile. Certains agents cagoulés appellent également à la participation de soldats venant de partout dans cette protestation.
Un commandant de la division dans le département du Nord-est met en garde contre toute tentative de répression policière, soulignant la détermination des manifestants. Ils affirment rester mobilisés jusqu'à ce que Jeantel Joseph retrouve son poste de directeur de l'ANAP.
Veron Arnault
