Haïti-politique

À la veille du 7 février 2024, des partis politiques prennent leurs distances avec Ariel Henry

Le collectif des partis politiques signataires de la déclaration du 30 janvier dénonce des manœuvres du gouvernement, faisant croire que des négociations sont en cours pour une entente avec des partis politiques de l'opposition à la veille de la date du 7 février 2024. En outre, il rappelle que le pouvoir de l'actuel Premier ministre prend fin en février prochain et qu'il est un impératif de mettre en place un exécutif conformément aux règlements de la constitution de 1987.

Le collectif, composé des partis politiques tels GREH, LAPEH, OPL, MOPOD, Pitit DESSALINES, PHTK et UNIR, qualifient l'échec des discussions entreprises par les éminentes personnalités de la CARICOM en novembre 2023 comme étant un boycottage de la part du Premier ministre Ariel Henry, afin de faire perdurer la crise.

Selon ces responsables de partis politiques, il n’ y a pour l'instant aucune forme de discussion ou de négociation avec le Premier ministre dans la perspective d'une sortie de crise, à la veille de la date du 7 février 2024 où le pouvoir du locataire de la primature prend fin au terme de l'accord du 21 décembre 2022. 

«Auteur d'un bilan catastrophique de gestion du pouvoir pendant cette longue période intérimaire. Incapables de faire face aux revendications légitimes de sécurité, de libre circulation sur le territoire national, de bien-être d'une population aux abois, le Premier ministre et ses alliés orchestrent une campagne malsaine de propagande tendant à transformer dans l'opinion nationale et internationale ses tentatives infructueuses de subornation de personnalités de l'opposition en actes de négociation avancée pour une sortie de crise.  Le collectif compatit à la souffrance des pères et mères de famille de toutes les couches sociales livrées à la violence des gangs armés dans l'indifférence complice d'un gouvernement illégitime, incompétent dirigé sans contre-pouvoir depuis plus de 30 mois par un Premier ministre impopulaire, insensible aux malheurs de la population», ont-ils indiqué.

Comme décision de sortie de crise, le collectif des partis politiques signataires de la déclaration du 30 janvier fait référence à la constitution de 1987, qui dans ses règlements indique les moyens pour combler la vacance institutionnelle suite au départ du locataire de la primature, en vue d'une restauration des institutions républicaines, du remplacement de la classe politique et de procéder à l'organisation d'élections crédibles et inclusives à travers le pays. 

Entre autres, bon nombre des acteurs de la classe politique continuent de critiquer le Premier ministre, qui selon eux n' a aucune volonté de résoudre la crise et de garantir la stabilité pour le fonctionnement normal des institutions.  Ainsi, ils condamnent la communauté internationale qui, disent-ils, se fait complice des dérives du régime, à travers son incompréhension et son mutisme face à la dégradation du climat sociosécuritaire et économique en Haïti.

 

 

Oberde Charles 

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