Les travaux de construction du canal sur la Rivière Massacre se poursuivent

Les travaux de construction du canal sur la Rivière Massacre se poursuivent à grand pas, selon les constats. Cependant, des soucis techniques et le manque de matériels adéquats sont entre autres des difficultés auxquelles font face les travailleurs sur place. La date du 18 novembre prochain retenue pour l'inauguration du canal, ne peut pas être tenue, selon des techniciens.

Le débordement des eaux de la Rivière Massacre a provoqué une inondation du canal d'irrigation sur la plaine de Maribaroux cette semaine, information confirmée par Edwin Paraison, le responsable de la fondation Zile, et par l'ingénieure Samuella Compère de la firme Ti Koze sou Konstriksyon. «Ces eaux n'ont pas causé de grands dégâts sur l'ensemble des travaux déjà réalisés. Habituellement, lorsque la Rivière Massacre est en crue, il y a toute la plaine de Maribaroux qui est inondée, et cela n'est pas étonnant pour les habitants de la zone de voir disparaître leurs bétails et leurs maisons. C'est vraiment sensible de travailler dans de telles conditions» , souligne l'ingénieur.

Considérant comme héroïque cette initiative citoyenne visant la finalisation de ce canal d'irrigation dans le Nord-Est, l'ingénieure Samuella Compère indique qu'à la base, il y avait des failles techniques qui doivent être corrigées par les techniciens. En ce sens, elle croit que l'expertise de l'État haïtien, son support technique et matériel pourraient aider à la progression de ces travaux qui devraient s'achever ce novembre, comme l'a annoncé le comité de gestion du canal.

En revanche, elle souligne que la date du 18 novembre 2023 retenue par le comité pour l'inauguration est quasiment impossible, vu que les travailleurs n'ont pas d'outils ni de matériels adéquats. «Sur 2,6 km, soit 2 600 mètres qu'on devrait terminer, il y a environ 800 à 900 mètres qui ont déjà été réalisés. La date du 18 novembre n'est pas possible pour inaugurer le canal vu qu'aucune observation technique n'a été effectuée, parallèlement l'absence des matériels techniques entrave le bon déroulement de ces travaux», a ajouté madame Compère.

En ce sens, elle fixe la fin de cette construction au début de l'année 2024. «Il y a un seul Backloader sur place, une bétonnière, et pour tirer l'eau, il n'y a pas assez de pompes», a-t-elle signalé.

Samuella souligne que les ouvriers travaillant sur le canal disposent de faibles moyens malgré la solidarité manifestée par l'ensemble des citoyens. On devait avoir une brigade topographique en permanence sur les lieux du travail, ce qui n'a pas été fait. Pour l'instant, on ne peut même pas mentionner que les travaux progressent à 50%. Donc, si on doit espérer un avancement rapide des travaux, il faut une entente entre le comité du canal et l'État haïtien pour donner un soutien technique et apporter les matériels nécessaires pour la construction du canal. Par conséquent, Samuella appelle les  autorités étatiques à soutenir cette initiative, en prenant le contrôle des travaux et accompagner les paysans dans cette démarche visant à irriguer la plaine de Maribaroux.

 

 

Oberde Charles 

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