Vingt mille élèves des écoles publiques n’ont pas encore repris la route de l’école, 2 mois environ après l’ouverture des classes

Le Collectif des Écoles Publiques Prises en Otage (CEPPO) a dressé un bilan catastrophique concernant les différents établissements occupés par les déplacés internes. Les responsables des établissements déplorent cette situation qui ne joue pas en faveur de la reprise des activités scolaires au profit d'environ 20 000 élèves.

En effet, lors d'une conférence de presse, les directeurs des centres éducatifs publics ont dénoncé, ce 3 novembre, la passivité de l'État qui, jusqu'à cette date, n'a aucun plan pour permettre aux nombreux élèves de retourner en classe.

Lors de son intervention, le responsable de l'École nationale Colbert Lochard, Desinor Guyel, a informé que les salles de classe sont remplies de réfugiés depuis août, et jusqu'à présent, aucune démarche n'a été effectuée pour venir en aide à ces vulnérables et permettre aux écoliers de sauver l'année académique 2023-2024. Plus loin, le responsable a fait savoir que ces déplacés sont actuellement dans un état déplorable, n'ayant reçu aucune assistance de la part des membres du gouvernement.

Enfin, le professeur Desinor Guyel a mis l'accent sur la quantité d'élèves qui sont privés de l'instruction, qualifiant d'incompétentes les autorités au sein de l'État qui ne font que minimiser la situation. «Il est clair qu'ils n'ont pas de projet pour rouvrir ces centres éducatifs, tandis que des écoliers sont assoiffés de regagner leurs salles de classe qui servent actuellement de dortoir à des dizaines de familles qui ont dû fuir Carrefour-Feuilles à cause des gangs de Grand-Ravine», déclare-t-il.

Pour sa part, le directeur du Lycée Jean Jacques Dessalines (LJJD), Jean Gérard Fleuriot, a relaté qu'au total, 14 établissements scolaires publics sont concernés. Par ailleurs, le responsable du LJJD a déclaré que plusieurs rencontres ont eu lieu avec les dirigeants du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) afin de résoudre le problème. «Il est impossible de fonctionner si les familles sont toujours logées dans les espaces», a poursuivi l'enseignant.

En conclusion, les responsables du collectif disent espérer que leur voix sera entendue, tout en espérant également sauver l'année académique. Ils ont également demandé aux responsables du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle de penser à les aider lors des moments d'apprentissage pour que l'année soit une réussite malgré les difficultés.

 

 

Veron Arnault

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